Électricité : les risques de coupures s’éloignent
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
23 février 2023 .
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3 min
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- Publié le par Meilleurtaux Energie
Bonne nouvelle, face à un hiver moins rude qu’attendu et une consommation des usagers réduite, les risques de coupures d’électricité semblent peu probables. C’est ce qu’a annoncé le patron du gestionnaire de réseau de transport d'électricité RTE ce samedi.
Pour éviter tout risque de black-out général cet hiver, le gouvernement a prévu de mettre en place un plan national de délestage électrique. En principe, 60% des usagers sont concernés et peuvent être alertés directement via l’application EcoWatt et sont ainsi invités à réduire leur consommation. Pour rappel, EcoWatt est un dispositif citoyen imaginé par le gestionnaire du réseau électrique français RTE, en partenariat avec l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Pour avoir des indications, vous pouvez réaliser une estimation de votre consommation électrique.
Bonne nouvelle : à quelques semaines du début du printemps, « on est quasiment sortis d’affaire », a déclaré le président du réseau RTE, Xavier Piechaczyk, sur France Inter samedi 18 février. Il se veut toutefois prudent, « le risque zéro n’existe pas, et je ne peux pas dire que ça n’arrivera pas, parce qu’on peut toujours être confrontés à une énorme bulle de froid fin février-début mars, mais vu d’aujourd’hui l’essentiel des risques est derrière nous », ajoute-t-il.
Un hiver doux combiné à une baisse de la consommation
Le risque de coupure semble donc aujourd’hui peu probable. Cette situation est le résultat d'un hiver moins rude qu’attendu, et d’une consommation plus responsable des usagers. « On n’est pas du tout dans la configuration de risque de coupure qu’on aurait pu envisager en novembre si les Français n’avaient pas baissé substantiellement leur consommation et si l’hiver n’avait pas été aussi doux », analyse Xavier Piechaczyk.
D’après un bilan publié jeudi par RTE, la production d’électricité l’an dernier en France a atteint son niveau record le plus bas depuis 1992. En cause ? Une crise internationale du gaz liée à la guerre en Ukraine, et des dizaines de réacteurs nucléaires indisponibles, en attente de maintenance. En octobre dernier, 30 réacteurs sur 56 étaient actifs.
Vers une hausse de la production en 2023
« EDF prévoit de restaurer progressivement la capacité de son parc mais ça ne va pas être miraculeux dès cet été, donc nous allons retrouver de la disponibilité du nucléaire progressivement d’ici 2025 », a confirmé Xavier Piechaczyk. « En 2023, on prévoit de mettre en service deux gros parcs (éoliens) offshore (en mer, NDLR) que sont Saint-Brieuc et Fécamp, plus l’ensemble des énergies renouvelables terrestres ; il faut qu’on continue sur ce rythme-là et même qu’on l’accélère un peu », a-t-il détaillé.
Concrètement, « on aura plus de production d’électricité en 2023 qu’en 2022, ça va progresser en 2024 aussi », rassure-t-il. Cependant, une hausse de la production ne signifie pas que les risques de coupures seront écartés. Comme Xavier Perchaczyl le rappelle, ils sont liés à deux autres facteurs imprévisibles : la consommation des Français et les conditions météorologiques. Mais face à la hausse des prix de l’énergie, les Français pourraient bien se montrer plus économes.
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La rédaction Meilleurtaux