Automatisation de l’attribution et réductions budgétaires en vue pour le chèque énergie
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
3 février 2025 .
Temps de lecture :
3 min

Le chèque énergie, dispositif d’aide aux ménages les plus modestes pour faire face à leurs dépenses énergétiques, est au cœur de nombreux débats. D’un côté, le gouvernement souhaite revenir à un mode d’attribution automatique. De l’autre, il envisage une diminution de son montant. Les prochains débats parlementaires seront déterminants pour son avenir.
Vers un retour à l’automatisation des versements
L’Exécutif envisage de revenir à un système d’octroi automatique du chèque énergie. Pour mémoire, ce système était en place entre 2018 et 2023. L’identification des bénéficiaires potentiels se faisait sur la base de la taxe d’habitation qu’ils réglaient. Mais depuis deux ans, cette référence a disparu. Ce changement a entraîné une confusion, privant un grand nombre de ménages de leur dû en 2024.
ImportantLe retour à l’automatisation pour établir la liste d’attribution permettrait de simplifier les démarches pour les concernés, et de réduire le risque de non-recours.
En effet, en novembre dernier, malgré une campagne d’information, seuls 53 000 nouveaux foyers éligibles sur un total d’un million (soit 5 %) ont fait valoir leurs droits via le guichet dédié en ligne. Bercy a relevé un pic de demandes (200 000) sur les deux derniers jours de 2024, avant la fermeture de la plateforme. Néanmoins, le chiffre reste relativement faible, et cela, alors que ces personnes pouvaient prétendre à une somme comprise entre 48 euros à 277 euros.
Une enveloppe budgétaire menacée
L’ajustement des modalités semble fixé, le Sénat ayant validé l’amendement au projet de loi de finances 2025 portant sur ce point. En revanche, l’avenir du montant est plus incertain. Le gouvernement souhaite en effet réduire l’enveloppe budgétaire consacrée à ce dispositif de 180 millions d’euros, invoquant la baisse des tarifs de l’énergie, en particulier les TRV.
Cette proposition suscite de vives critiques de la part de l’opposition, qui estime que cette réduction pénaliserait les Français les plus fragiles.
Les détracteurs de la mesure rappellent qu’il s’agit d’un outil essentiel pour lutter contre la précarité énergétique, et qu’il requiert au contraire une simplification et un accès plus équitable.
Yannick Jadot, sénateur de Paris issu du groupe écologiste, a ainsi proposé d’augmenter le plafond d’éligibilité au chèque énergie pour le calquer sur le montant du SMIC. Pour l’heure, le revenu de référence maximum par unité de consommation est fixé à 11 000 euros. 5,6 millions de foyers répondraient à ce critère.
Face à cet enjeu social et économique, il ne fait aucun doute que les prochaines discussions parlementaires sur ce sujet seront animées.
- Afin de simplifier les démarches et d’éviter le non-recours, le gouvernement français souhaite revenir à un système d’attribution automatique du chèque énergie.
- En 2024, de nombreux ménages éligibles en 2024 n’ont pas effectué leur demande en ligne.
- L’Exécutif envisage de réduire l’enveloppe budgétaire de cette aide dans un contexte de baisse des tarifs de l’énergie.
- L’opposition, qui souligne l’importance de ce dispositif pour les ménages les plus modestes et plaide pour un élargissement des critères d’éligibilité.
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux