Le gaz vert pourrait aussi bien démontrer son utilité sur les constructions neuves que sur les parcs existants
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
3 mars 2021 .
Temps de lecture :
3 min
Le gaz vert pourrait aussi bien démontrer son utilité sur les constructions neuves que les parcs existants. C’est du moins, le point de vue de Bernard Aulagne, président de Coénove face à l’éventualité que cette source d’énergie puisse être exclue de la RE2020 dont les derniers ajustements ont tendance à se faire attendre.
Dernièrement, les rumeurs veulent que le gaz vert soit exclu de la construction neuve de logements pour le concentrer au parc existant. Mais ce serait se une erreur selon Bernard Aulagne qui a récemment fait part de son avis sur le sujet.
En effectuant à un comparatif gaz, cet homme à la tête de Coénove est en effet parvenu à conclure que les Français pourraient bien y trouver de nombreux avantages en mettant en avant les différents éléments lui permettant de tabler sur un aboutissement aussi encourageant. Ce, en faisant essentiellement allusion à la baisse importante au niveau de la consommation ou encore au potentiel disponible sur le sol tricolore associé aux efforts réalisés pour assurer le développement de cette source d’énergie.
Un beau potentiel à revendre
Avec des chiffres à l’appui, Bernard Aulagne tient à faire savoir que la France a un beau potentiel à revendre en matière de gaz renouvelable.
Pour étayer ces dires, cet expert a emprunté les données de l’Ademe dans le rapport intitulé « un mix de gaz 100% renouvelable en 2050 ? ». Cette note démontrant que le territoire dispose d’un gisement théorique de 460 TWh, dont 140 TWh (30%) issus de la méthanisation des déchets organiques. Concernant ce dernier point, M. Aulagne a d’ailleurs signalé que :
La filière de la méthanisation, répond à elle seule plus que largement aux besoins du parc rénové et neuf à l’horizon 2050 et même plus largement à l’ensemble des consommations de gaz renouvelables envisagées par la SNBC dans son scénario bas à 121 TWh PCI.
Bernard Aulagne
S’ajoutant à cela, ce spécialiste a également mentionné l’existence des 214 sites de biométhane d’une capacité de production de 4 TWh/an en 2020 avec lesquels vont s’ajouter les 13 TWh/an supplémentaires rattachés aux nouveaux contrats signés.
Soit, autant d’atouts à la faveur de cette source d’énergie selon cet expert ajoutant que :
La dynamique est bel et bien en marche et nous ne parlons là pour l’instant que de la méthanisation à laquelle il convient de rajouter les autres modes de production de gaz renouvelables en cours de développement, que sont la pyrogazéification, la gazéification hydrothermale ou encore à un pas de temps un peu plus éloigné, l’hydrogène via le power-to-gas.
Bernard Aulagne
Le niveau de consommation en sera réduit
Pour appuyer son point de vue, le président de Coénove a aussi attiré l’attention sur le niveau de consommation des logements neufs qui aura tendance à diminuer avec le gaz renouvelable.
En faisant référence au niveau minimum de 35 TWh de la demande de gaz établie dans la SNBC pour 2050, cet analyste estime en effet que chauffé au gaz vert, un parc de 11,5 millions de logements ne dépenserait que 34,5 TWh à cet horizon. Ce, en se basant sur le fait que :
Aujourd’hui à 13 MWh/an, la consommation unitaire moyenne du parc chauffé au gaz, renouvelable bien évidemment, sera en 2050 de 3 MWh/an.
À Bernard Aulagne d’ajouter :
Les efforts d’efficacité énergétique, de rénovation et plus largement la recherche de l’atteinte de la neutralité carbone en 2050, vont faire baisser drastiquement les consommations du parc existant et libérer ainsi de la capacité.
Bernard Aulagne
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux