Tarifs réglementés de l’électricité et du gaz en France : un échec cuisant
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
21 septembre 2021 .
Temps de lecture :
3 min
Les consommateurs sont excédés de voir leurs factures d’énergie exploser d’une année à l’autre. En effet, les prix de l’électricité et de gaz augmentent sans répit. C’est à se demander si la mise en place des tarifs réglementés a vraiment été bénéfique pour les ménages.
Les particuliers voient leurs factures d’énergie grimper au fil des années
Alors qu’ils bénéficient des tarifs réglementés, environ 3 millions de ménages font face à l’envolée continue des prix du gaz.
Important Depuis la rentrée, une flambée de +8,7 % des tarifs du gaz a été enregistrée. Celle-ci fait suite à deux hausses successives de +5,3 % et +9,9 % en juillet.
Dans une interview accordée au quotidien Le Parisien, le Médiateur national de l’énergie a expliqué que
Les prix ont bondi de +48 % au cours des douze derniers mois.
En moyenne, un foyer composé de deux adultes et deux enfants, qui habite dans un logement de 120 m2, utilise le gaz pour la cuisson et le chauffage et consomme environ 16 000 kWh aura une facture annuelle totale de 1 100 euros, ce qui correspond à une augmentation de 350 euros sur une année.
Selon toujours le Médiateur,
Cette hausse est de +55 % pour le consommateur de gaz depuis 2008.
Mais les chiffres sont pires pour les tarifs réglementés d’électricité : une envolée de +60 % a été constatée.
Il faut savoir que les tarifs régulés ont été spécialement créés pour que les consommateurs ne subissent pas les variations de prix du marché suite à la fin du monopole d’EDF (et donc la libéralisation du secteur) imposée par l’Union européenne.
Les consommateurs ont donc actuellement le choix entre les tarifs réglementés et ceux de marché proposés par de nombreux opérateurs alternatifs.
Quelle solution face à ce dilemme ?
L’association de consommateurs CLCV est sur le pied de guerre. François Carlier, son délégué général, explique dans un entretien accordé au Parisien que
La décision imposée par l’Union européenne n’a pas considéré les spécificités françaises avec ses trois quarts de production électrique fournie par le nucléaire. Ainsi, il n’existe pas de réelle concurrence, car tous les opérateurs dépendent de la production d’EDF.
François Carlier
Aussi, il réclame la fin de la concurrence entre les fournisseurs et le retour au monopole de distribution par EDF.
Les prix réglementés risquent encore d’augmenter de +6 % en janvier 2022, soit une mauvaise nouvelle perspective pour les 23 millions d’abonnés.
Le Médiateur conseille aux consommateurs de se tourner vers les opérateurs alternatifs qui offrent des rabais de -15 % pour le gaz par exemple.
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La rédaction Meilleurtaux