Engie prévoit de céder une partie de ses activités
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
23 mars 2021 .
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3 min
Engie envisage de créer une nouvelle entité qu’elle cèdera par la suite. Catherine MacGregor, la directrice générale du groupe, a dévoilé les contours de cette réorganisation lors d’une audition devant la Commission des affaires économiques du Sénat le 3 mars dernier. Grâce à cette opération, le géant français du gaz espère dégager des moyens financiers pour renforcer ses investissements dans le GNL, les réseaux de chaleur et les énergies renouvelables (EnR).
Création d’une nouvelle entité
Annoncé au début de l’année, le projet de scission du fournisseur de gaz prend peu à peu forme. Baptisé « Bright », le projet est en lecture au Sénat depuis le début du mois. En termes d’envergure, l’opération est comparable au projet « Hercule » mis en œuvre par EDF. Environ 74 000 employés sur les 171 000 salariés du groupe seront concernés. La nouvelle entité est prévue voir le jour au prochain mois de juillet.
ImportantCette future entité assurera la gestion de plusieurs activités disparates, comme l’administration de parkings, la maintenance des bâtiments, le froid et la climatisation, l’entretien des installations nucléaires du fournisseur d’électricité EDF, l’éclairage et les transports publics, la conception de citernes pour la logistique méthanière, et bien d’autres encore.
Toutes ces activités seront consolidées dans un ensemble industriel cohérent,
Indique la direction générale d’Engie.
Réorienter les investissements vers le renouvelable
Cette nouvelle filiale sera ensuite introduite en Bourse. Les investisseurs intéressés auront la possibilité d’entrer, en tout ou partie, à son capital.
Grâce aux fonds récoltés par la cession de cette nouvelle entité, le fournisseur de gaz espère gagner davantage de liberté financière pour ses investissements dans le GNL, les réseaux de chaleur et les EnR.
Ces dernières années, le groupe a réalisé d’importants investissements dans l’énergie solaire, l’éolienne terrestre et sur mer, la production d’hydrogène, le biométhane et la géothermie.
Le géant du gaz doit en effet se préparer à combler le manque de production lié à la fermeture ou à la conversion des centrales à charbon, ainsi qu’au démantèlement de ses installations nucléaires en Belgique, qui sont au nombre de sept.
Un double défi se présente ainsi au géant du gaz français. Pour rassurer les potentiels investisseurs, le groupe doit éviter un conflit avec les salariés, d’une part. Les pourparlers avec l’État qui s’annoncent également délicats d’autre part. Le tiers des droits de vote au conseil d’administration appartient en effet aux pouvoirs publics.
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La rédaction Meilleurtaux