Le projet Nord Stream 2 est encore une fois en mauvaise posture
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
19 février 2021 .
Temps de lecture :
3 min
Nord Stream 2 qui relie la Russie et l’Allemagne se retrouve actuellement au cœur d’un énième conflit. Une situation aggravée par les récentes actions menées par l’opposition russe, suite à l’arrestation de leur leader. Afin de sanctionner la Russie pour ces faits, plusieurs États européens, dont la France, se sont ligués contre la poursuite du chantier.
Sanctionner la Russie
Le projet Nord Stream 2 consiste en la mise en place d’un gazoduc long de 1 230 km destiné au transport de gaz depuis la Russie vers le vieux continent. Près de 10 milliards d’euros ont été investis dans ce chantier. Et bien que sa réalisation soit déjà à un stade bien avancé, son achèvement est de nouveau compromis.
ImportantPour cause, le projet se retrouve encore une fois au cœur de conflits internationaux comme celui dont il fait l’objet actuellement. En effet, l’Europe souhaite sanctionner la Russie suite aux évènements politiques brûlants qui se sont déroulés dans le pays. Bruxelles appelle ainsi à boycotter le projet.
Il faut savoir que la construction du gazoduc est quasiment achevée. Il ne manque plus que 120 km à installer. Toutefois, le chantier est à l’arrêt depuis plusieurs mois suite aux menaces de sanctions américaines. L’intervention de la France a par ailleurs ajouté de l’eau dans le gaz.
Divergence au sein de l’Union européenne
Le sujet Nord Stream divise l’Europe. Quelques États comme le Danemark et la Pologne se sont déjà opposés au projet. Par contre, l’Allemagne y est favorable, accordant la priorité à la sécurité énergétique. En effet, avec la sortie du nucléaire et du charbon, le pays d’Angela Merkel est devenu dépendant du gaz russe.
Pour mémoire, sous la pression des écologistes, l’Allemagne a peu à peu délaissé le nucléaire, la première source d’énergie utilisée outre-Rhin, en faveur du lignite qui s’est avéré extrêmement polluant. Raison pour laquelle le pays se tourne aujourd’hui vers le gaz qui est considéré comme moins impactant pour l’environnement.
Grâce à ce gazoduc, environ 55 milliards de mètres cubes de gaz pourront être acheminés vers l’Europe chaque année. Ce qui correspond à près de 10 % de la consommation annuelle allemande. Le projet offre également une alternative à l’importation de gaz de schiste depuis les États-Unis.
Compte tenu de la situation et avec l’entrée en scène de la France, l’Allemagne est appelée à procéder à un comparatif de gaz, ensuite à faire un choix entre le gaz de schiste américain avec ses effets dévastateurs sur les sous-sols et le gaz russe accompagné par les risques relatifs à une politique instable.
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux