Les bailleurs sociaux s’arment de prudence face à la crise de l’énergie
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
2 décembre 2021 .
Temps de lecture :
3 min
Les prix du gaz et de l’électricité s’envolent depuis le début de l’année, à cause d’une reprise économique dépassant les attentes et d’un marché carbone porté par une tendance haussière à moyen terme. Cette crise n’est pas sans conséquence sur la facture énergétique des ménages. Certains bailleurs, tels que Néolia et Idéha, préfèrent anticiper.
Au cours des six derniers mois, le cours du gaz naturel a augmenté de 51 % en moyenne sur les marchés. Cette inflation s’est répercutée sur le prix de l’électricité de gros, surtout dans les pays encore dépendants des centrales à gaz ou à charbon. À l’approche de l’hiver, un voile d’incertitudes couvre le secteur. Cette absence de visibilité n’augure rien de bon pour la facture énergétique des consommateurs. Les bailleurs sociaux en sont bien conscients et cherchent à limiter par tous les moyens les effets négatifs de cette flambée des prix sur leurs locataires.
Accélérer la rénovation des bâtiments énergivores
Un diagnostic rapide sur un comparateur gaz ou un autre site spécialisé montre que les dépenses en énergie atteignent facilement des sommets lorsqu’une maison ou un appartement est mal isolé. Pour un bailleur social comme Néolia, qui gère plus de 27 000 logements, ces « passoires thermiques » occasionnent d’énormes dépenses pour l’entreprise et pour les locataires. La société souhaite ainsi accélérer la rénovation de ces logements peu performants.
Important D’ici fin 2022, Néolia entend rénover 1 000 nouveaux logements, classés F et G en DPE.
Après cette échéance, l’entreprise ne comptera plus que 800 logements énergivores dans son parc. Les travaux porteront essentiellement sur les changements de chaudières et la rénovation thermique, deux postes majeurs où Néolia investit entre 25 et 30 millions d’euros par an. Chez Idéha, l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments constitue également une priorité.
Entre 10 et 15 % des logements du bailleur seraient classés E et F en diagnostic de performance énergétique. L’entreprise veut également supprimer ces passoires thermiques, en accélérant les rénovations des logements concernés. En attendant, Idéha et Néolia sensibilisent leurs locataires sur les bonnes pratiques au quotidien contre le gaspillage d’eau et d’électricité. Les deux bailleurs encouragent aussi les plus vulnérables à demander les aides existantes, dont le chèque énergie.
Une vigilance accrue sur tous les fronts
Au-delà de la communication, Néolia travaille de concert avec les associations de locataires pour trouver la meilleure solution contre la hausse continue du gaz. Le bailleur a trouvé un accord consistant à prévoir des charges plus élevées que d’habitude, afin d’absorber plus facilement les dépenses énergétiques supplémentaires de l’hiver. Le bailleur rappelle que le tarif de gaz de ses locataires reste bloqué jusqu’au 31 décembre 2022.
Néolia lancera un nouvel appel d’offres pour son prochain contrat d’approvisionnement en gaz. La négociation de ce contrat sera déterminante sur les factures futures de ses locataires. Idéha, de son côté, part à la chasse aux dépenses superflues dans ses logements. Dans les parties communes, le bailleur privilégie les :
- Éclairages LED ;
- Détecteurs de mouvements.
Les abonnements d’électricité seront réexaminés pour éviter les surdimensionnements. Le bailleur surveille également de près les équipements de chauffage individuel ou collectif dans ses 4 000 logements répartis dans la Haute-Saône, le Haut-Doubs et le pays de Montbéliard.
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La rédaction Meilleurtaux