La filière de production de biogaz démarre lentement en France
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
12 avril 2021 .
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2 min
Comparée aux autres pays européens comme l’Allemagne, le Danemark ou l’Italie, la France semble un peu en retard dans le développement de la filière biogaz. Malgré l’existence d’un certain nombre de projets en attente, la production et la consommation de gaz vert restent limitées dans le pays.
En effet, l’Hexagone ne consomme que près de 4 TWh, soit 6 TWh de moins que l’Allemagne, alors qu’il est possible de produire jusqu’à 26 TWh si l’État consacre plus de moyens au développement de la filière.
Selon les acteurs du secteur, la limitation des surfaces dédiées à la culture des plantes utilisées dans la méthanisation, le coût élevé de la production, et la baisse des tarifs garantis en 2020 constituent un frein à l’essor du biogaz.
Le biogaz ne représente que 1 % de la consommation gazière en France
Important Bien que l’Hexagone dispose de 226 unités de méthanisation à fin mars, le biogaz n’y représente que 1 % de la consommation de gaz.
Il faudrait ainsi consentir un effort supplémentaire si la France voulait atteindre l’objectif de 14 TWH prévu dans la PPE, d’ici 2028.
Pour cela, l’État devrait trouver le moyen de faire baisser les coûts de production qui s’élèvent actuellement autour de 80 euros/MWh.
Les professionnels de la filière déplorent également la décision du gouvernement de réduire de 10 % les tarifs d’achat du biométhane, en novembre dernier.
Cette baisse, destinée à éviter la formation d’une bulle, a effectivement fait reculer le nombre de projets de méthanisation.
Ainsi, le tarif d’achat fixé pour une durée de 15 ans se situe entre 64 euros et 139 euros/MWh pour les producteurs de biométhane qui souhaitent vendre à un fournisseur gaz vert.
Le biogaz pour alimenter le système de chauffage et servir de carburant pour les poids lourds ?
Pour les professionnels du secteur, le développement de la filière biogaz peut s’effectuer à travers l’utilisation de cette énergie dans le système de chauffage et le transport.
ImportantSelon leurs explications, l’injection de biométhane dans le réseau permet de rendre le gaz naturel plus propre et plus adapté au système de chauffage des immeubles et maisons en construction.
D’autre part, celle-ci, plus facile à stocker que les énergies issues de l’éolien ou du solaire, peut servir de biocarburant pour les véhicules lourds.
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La rédaction Meilleurtaux