Difficile pour les pays de l’UE de se mettre d’accord sur l’avenir du gaz fossile
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
1 juillet 2021 .
Temps de lecture :
3 min

L’avenir du gaz fossile, c’est l’un des points majeurs que les pays de l’Union européenne ont eu à débattre lors de la réunion des ministres européens de l’Environnement et de l’Énergie qui s’est tenue récemment. Un sujet sur lequel, il est difficile pour ces participants de trouver un terrain d’entente.
En procédant à un comparatif gaz, la Commission européenne a, en septembre de l’année dernière, conclu que pour atteindre son objectif de neutralité climatique, l’UE devrait réduire de 36% sa consommation de gaz naturel d’ici 2030. C’est d’ailleurs l’un des thèmes abordés lors du récent Conseil de l’énergie durant lequel les 27 devaient se positionner sur la nouvelle législation de réseaux de transport d’énergie (RTE-E).
La réunion qui a permis aux pays membres de se mettre d’accord sur certains points, sauf en ce qui concerne l’exclusion ou non du gaz fossile du système. Un sujet houleux avec lequel la France a jugé bon de ne pas trop se mêler selon certains observateurs.
L’avenir du gaz fossile, un sujet de discorde
Comme susmentionné, l’avenir du gaz fossile était au cœur du débat lors du dernier Conseil de l’énergie. La raison est simple, certains pays membres estiment qu’il est grand temps de l’exclure du système en précisant dans ce sens que quelques jours avant cette réunion, l’Allemagne et l’Espagne ainsi que 9 autres ont publiquement annoncé qu’ils se plaçaient sur cette voie.
Inutile ainsi de préciser que certaines nations ne sont pas de cet avis si d’autres préfèrent garder le silence comme pour le cas de la France faisant d’ailleurs le choix de ne pas rejoindre cette coalition anti-gaz. Une position qui n’a pas manqué d’attirer l’attention des analystes qui ont décidé d’y trouver une explication en prenant en exemple le cas de l’ONG les Amis de la Terre estimant que :
Cette alliance rend difficile un positionnement de la France contre le gaz fossile à la suite de son alliance d’intérêts avec les pays pro-gaz sur la question du nucléaire.
À la place, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique a préféré orienter les regards sur un autre angle en s’exprimant en ces termes :
Il faut rehausser l’ambition en encadrant davantage les conditions d’éligibilité des projets de modernisation d’infrastructures gazières existantes, dans le but de pouvoir mélanger seulement temporairement de l’hydrogène dans le gaz naturel.
Barbara Pompili
Des décisions ont été prises, malgré tout
Avec ces avis qui divergent sur l’avenir du gaz, les discussions étaient certes animées lors de ce Conseil réunissant les ministres européens de l’Environnement et de l’Énergie. Ce qui ne les a pourtant pas empêchés de se mettre d’accord sur certains points si l’on tient compte des décisions prises à l’issue de cette réunion.
Dans ce sens, les projets de mélange de gaz et d’hydrogène méritent une attention particulière étant donné que la future réglementation RTE-E a prévu de mettre fin aux subventions financières qui leur sont dédiées dès 2027 pour ainsi dire qu’elle a été avancée de 2 ans. Une décision incitant Mme Pompili à dire que :
Il est essentiel que les projets de nouvelles infrastructures gazières ne soient plus éligibles au statut de projet d’intérêt commun ni au financement européen.
Barbara Pompili
Et d’ajouter :
Je me réjouis que ce règlement permette de soutenir les technologies d’avenir, notamment le secteur de l’éolien offshore ainsi que les projets de production et de transport d’hydrogène.
Et puisque les projets visant à relier Chypre et Malte au réseau gazier européen étaient aussi étudiés, il faut également souligner que le Conseil a décidé de les maintenir accordant ainsi l’avantage au de gaz naturel.
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux