Énergie 2024 : entre hausses tarifaires inévitables et mesures de protection

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 5 janvier 2024 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le dimanche 7 janvier 2024 08:00 par Meilleurtaux Energie

L’année 2024 s’annonce comme une période charnière pour les consommateurs d’énergie en France, avec des ajustements tarifaires anticipés dans les secteurs de l’électricité et du gaz. La levée progressive du bouclier tarifaire instauré en 2021 préfigure des augmentations inexorables pour l’électricité. Explorez dans cet article les dynamiques des prix énergétiques qui façonneront l’année à venir.

Électricité : double impact sur les tarifs réglementés

ImportantEn 2024, les tarifs réglementés de l’électricité (TRV) s’apprêtent à connaître une augmentation significative de 10 % dès février, impactant environ 23 millions de foyers en France.

Ce relèvement découle du retrait progressif du bouclier tarifaire, mis en place à l’automne 2021 pour couvrir 37 % de la facture. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, anticipe également une seconde hausse tarifaire en août.

Dans ce cadre, la Commission de régulation d’énergie (CRE) s’engage dans une réévaluation de l’option « heures pleines et heures creuses » des TRV en vue de la rendre plus avantageuse. Toutefois, face aux insatisfactions persistantes des consommateurs, des formules novatrices émergent, à l’image du contrat Tempo d’EDF. Fréquemment classé parmi les cinq meilleures offres pour les ménages qui privilégient le chauffage électrique, Tempo propose une tarification dynamique avec des variations selon les jours et les heures d’utilisation. Cette approche a déjà captivé 500 000 clients en 2023, en leur promettant des économies substantielles.

Anticipation d’une réforme énergétique majeure

Par ailleurs, de nouvelles régulations devraient bientôt voir le jour pour renforcer la protection des consommateurs. Une attention particulière est accordée à la simplification des contrats, envisageant une catégorisation en trois types : les offres à prix fixe, celles indexées sur des références publiques, et celles liées aux évolutions du marché.

Conjointement, une proposition de loi actuellement en discussion vise à garantir la stabilité des prix de l’électricité, en interdisant les coupures pour impayés et en améliorant la transparence des offres. Une réforme globale du marché est également à prévoir, avec un accord paraphé entre l’État et EDF, fixant de nouvelles règles pour le prix de l’électricité.

Incertitudes tarifaires pour le gaz

Le prix repère du gaz, introduit en juillet dernier en remplacement du tarif réglementé, connaît une baisse en janvier, apportant un léger soulagement aux 12 millions de foyers utilisateurs. Cependant, depuis juillet, il a progressé de 21,1 % pour les petits consommateurs et de 27 % pour les ménages chauffés au gaz.

Les offres des fournisseurs de gaz suivent la tendance du prix repère, mais les fluctuations du marché de gros soulèvent des inquiétudes quant à d’éventuelles hausses massives dans les mois à venir. Un environnement volatile nécessite une vigilance accrue. De même, la menace persiste avec l’annonce d’une possible augmentation estivale de 30 % sur le tarif d’acheminement, constituant un tiers de la facture totale du gaz. Des ajustements tarifaires de 6,3 % à 11,3 % sont envisagés pour les consommateurs selon leurs usages.

Les estimations de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) pourraient être sujettes à une révision à la hausse, dépendant du niveau de l’inflation. La décision finale appartient au gouvernement, qui devra valider ou rejeter ces hausses applicables sur une période minimale de trois ans.