Les nouveaux équilibres du marché énergétique français
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
4 novembre 2025 .
Temps de lecture :
3 min
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- Publié le par Meilleurtaux Energie
Tous les trois mois, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) dresse un bilan des dynamiques concurrentielles sur le marché français. Celui du deuxième trimestre 2025 fait apparaître des tendances contrastées : la progression des offres alternatives se tasse sur le segment du résidentiel, alors qu’à l’inverse, elles séduisent de plus en plus les professionnels.
- Le second trimestre 2025 confirme une évolution à deux vitesses : un ralentissement saisonnier du basculement des ménages vers les offres de marché et, à l’inverse, une consolidation marquée de la concurrence sur le segment professionnel.
- Ces dynamiques traduisent la maturité progressive des marchés de détail de l’énergie en France, où les choix des consommateurs tendent de plus en plus à se fonder sur des considérations économiques, environnementales et stratégiques.
Un ralentissement de la progression sur le segment domestique
Au deuxième trimestre 2025, le rythme d’ouverture du marché de l’électricité aux ménages marque une pause. Après un début d’année particulièrement dynamique, la période d’avril à juin se distingue par un nombre plus limité de changements de fournisseur, avec 119 000 foyers supplémentaires qui ont basculé vers une offre concurrentielle, contre 206 000 début 2025.
Ce ralentissement ne remet toutefois pas en cause la tendance de fond : près de 14,93 millions de contrats relèvent désormais d’offres non réglementées. Les opérateurs alternatifs conservent la majorité des nouvelles adhésions, représentant près des deux tiers des clients récemment conquis.
Parallèlement, la part des contrats au tarif réglementé de vente continue de s’éroder. Fin juin 2025, elle concerne 19,87 millions de foyers, soit 57,1 % du parc total, marquant un passage symbolique sous la barre des 20 millions.
Sur le marché gazier, le trimestre s’achève sur une légère contraction, avec des pertes de 6 000 sites pour les opérateurs alternatifs et de 55 000 pour les acteurs traditionnels. Toutefois, la part des souscriptions auprès de nouveaux entrants progresse légèrement, atteignant 46,2 % des 10,37 millions de contrats résidentiels recensés, soit un gain de 0,3 point par rapport au trimestre précédent.
Une progression marquée auprès des consommateurs professionnels
Le marché non résidentiel confirme son orientation vers les fournisseurs alternatifs, qui ont signé pour 23 000 nouveaux sites entre mars et juin 2025, ce qui porte leur portefeuille à 2,17 millions. De leur côté, les fournisseurs traditionnels maintiennent leur clientèle à près de 1,59 million de clients.
Fin juin 2025, près de sept entreprises sur dix ont souscrit à une offre de marché, soit 3,76 millions de contrats sur un total de 5,39 millions. Les contrats aux tarifs réglementés enregistrent un léger gain de 15 000 sites, atteignant 1,64 million. Les fournisseurs d’énergie alternatifs représentent désormais 40,2 % des contrats professionnels et assurent plus de la moitié du volume total annuel (52,1 %).
Le marché du gaz naturel reste globalement stable dans le secteur professionnel. Les opérateurs alternatifs regroupent 59,9 % des contrats, ce qui représente environ 375 000 sites, et couvrent 74,8 % de la consommation totale.
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