Les sénateurs suggèrent une baisse ciblée de la TVA pour optimiser le coût de l’électricité
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
17 juillet 2024 .
Temps de lecture :
3 min
Dans un contexte politique inédit marqué par l’absence de majorité claire, le prix de l’énergie se trouve plus que jamais au cœur de l’actualité. Il a d’ailleurs été l’un des thèmes centraux de la dernière campagne législative. Parmi les nombreuses mesures annoncées par les différents bords politiques, les sénateurs préconisent une baisse ciblée de la TVA pour réduire sensiblement la dépense.
Une baisse ciblée pour préserver les finances publiques
La hausse fulgurante du prix de l’électricité à la suite de la guerre russo-ukrainienne a mis à nu les failles et les faiblesses du secteur énergétique français. Les différents partis politiques se sont ainsi emparés du sujet pour en faire leur cheval de bataille. Le Rassemblement National (RN) a suggéré une réduction généralisée de la TVA pour atteindre la diminution de 30 % qu’il ambitionne.
Or, selon les sénateurs,
Baisser la TVA pour tout le monde à 5,5 % reviendrait à mobiliser un budget de 12 milliards d’euros par an.
Les locataires du Palais du Luxembourg estiment par conséquent que
Le mieux est de réduire la TVA sur la consommation de base de la population, c’est-à-dire la proportion qui permet d’assurer les besoins essentiels (éclairage, cuisson…) et de maintenir à 20 % la TVA sur le supplément utilisé.
Vincent Delahaye
Vincent Delahaye, sénateur de l’Essonne, par exemple, a déclaré être opposé au financement du chauffage d’une piscine, entre autres dépenses jugées superflues.
Important Une telle approche reviendrait à diminuer de 40 % la facture sur cette énergie indispensable, sans creuser un trou trop profond dans le budget de l’État, puisqu'elle ne coûterait que 3,5 milliards d’euros par an.
Une nécessité d’optimiser les ressources énergétiques françaises
Dernièrement, afin d’apaiser les tensions, le gouvernement a renoncé à appliquer une hausse pourtant recommandée par la CRE (Comité de régulation de l’énergie). Néanmoins, sur le long terme, les augmentations ne sauraient être jugulées sans une optimisation du parc énergétique . Un rapport sénatorial publié au début du mois de juillet 2024 suggère ainsi la construction de 14 nouvelles centrales nucléaires, mais aussi l’exploitation des installations existantes au-delà de 60 ans.
En l’état actuel des choses, une baisse ne peut être envisagée qu’avec une relance de la totalité du parc nucléaire. Cela implique également une modernisation du réseau de distribution et une intégration rationalisée des énergies renouvelables dans le mix.
- Les sénateurs suggèrent une baisse ciblée de la TVA sur l’électricité pour optimiser le coût de l’énergie.
- Une baisse généralisée représente une dépense de 12 milliards d’euros par an pour les finances publiques.
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux