La fiscalité a beaucoup pesé sur le prix de l’électricité lors de la dernière décennie
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
18 septembre 2020 .
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2 min
Les consommateurs français font aujourd’hui figure de privilégiés pour ce qui est du prix de l’électricité, comparé aux autres citoyens européens. Mais jusqu’en 2009, ils jouissaient d’une situation encore plus favorable. À partir de 2010, ils ont vu leurs factures grimper de manière régulière, en grande partie à cause des taxes. Coïncidence ou pas, cette période correspond aussi à l’ouverture du marché aux acteurs privés.
Trois fois plus de taxes
L’Hexagone peut actuellement se targuer d’être l’un des pays où l’électricité est encore bon marché. Cependant, lorsque les ménages français consultent un comparatif électricité, ils ne voient pas vraiment l’écart entre les pays, mais plutôt la hausse avérée du coût de cette énergie au cours des dix dernières années.
Le premier changement notable au cours de cette décennie est justement la fin du monopole d’EDF sur la fourniture d’électricité. On peut alors se demander si la libéralisation du marché de l’énergie avait contribué à cette envolée des tarifs. Difficile à dire.
Mais le constat est là : le prix de l’électricité en France a évolué plus vite que l’inflation. Et une autre explication plus facile à vérifier : la multiplication des taxes.
ImportantDe 2008 à aujourd’hui, le poids des taxes (outre la TVA) sur le montant affiché sur la facture a augmenté de +300 %.
Le gouvernement justifie cette hausse de la pression fiscale, notamment celle de la Contribution au service public de l’électricité (CSPE), par le financement du programme de transition énergétique et celui du développement de la production de l’électricité verte (panneaux solaires, éoliennes…).
Un tarif toujours inférieur à ceux des voisins
Certes, la hausse a été importante ces dernières années, mais le prix de l’électricité en France reste le moins cher d’Europe occidentale.
En 2019, alors que le mégawatt-heure coûtait 205 euros au Royaume-Uni. De l’autre côté de la Manche, dans l’Hexagone, le MWh valait 178 euros TTC. L’Espagne, l’Italie et l’Allemagne payaient leur énergie encore plus cher avec respectivement 223, 236 et 287 euros/MWh.
L’écart entre les tarifs appliqués en France et ceux des autres pays européens s’explique par le choix qu’elle a fait dans les années 70, lorsqu’elle a décidé de promouvoir la production de l’électricité via le nucléaire.
D’ailleurs, la fermeture progressive des centrales nucléaires peut également expliquer les hausses constatées ces dernières années.
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La rédaction Meilleurtaux