L’UE aura encore du chemin à faire avant d’atteindre son objectif de décarbonisation de l’électricité pour 2030
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
16 novembre 2020 .
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3 min
Pour l’Europe, la lutte contre le réchauffement climatique passe avant tout par la décarbonisation de sa production d’électricité. Dans cette optique, l’Union européenne s’est d’ailleurs accordé un délai pour atteindre l’objectif qu’elle s’était fixé en sachant qu’elle aura encore à franchir de nombreux obstacles avant d’espérer y parvenir à temps.
En procédant comme un comparateur électricité, le think-tank Ember a dernièrement concentré ses études sur l’objectif de décarbonisation de cette source d’énergie auprès de l’UE consciente qu’il s’agit là de l’une des armes qui pourraient l’aider à réduire son taux d’émission de gaz à effet de serre. Et en publiant son rapport, ce baromètre a démontré que pour l’heure, l’Europe aurait encore de nombreux défis à relever en mettant en exergue les différents indicateurs lui permettant d’arriver à cette conclusion.
Une situation qui intervient, alors que le Parlement européen prévoit de rehausser le but qu’il a prévu d’atteindre à l’horizon 2030.
La Commission entend rehausser son objectif
Dans son rapport, Ember a fait savoir que la Commission européenne prévoit de renforcer son objectif de décarbonisation de l’électricité en se fixant pour but de réduire à hauteur de 60% le taux d’émission de CO2 de l’Europe. Soit, à 5% plus élevé que les 55% prévus pour 2030 comparé au niveau enregistré en 1990.
ImportantUn dessein ambitieux que l’UE entend mener à bien en misant essentiellement sur l’énergie renouvelable dont la part de production devrait s’élever à 59,1% d’ici dix ans avec en tête de liste l’éolien et le solaire qui devraient assurer 41,4% des approvisionnements.
Le reste, ce serait aux combustibles fossiles (pétrole, gaz, charbon) et au nucléaire de s’en assurer avec une part revue à la baisse à :
- 30% pour les combustibles fossiles en charge de fournir 25% des productions à 870 TWh ;
- 619 TWh en 2030 contre 762 TWh en 2018 pour l’énergie nucléaire fournissant 19% d’électricité.
Encore des obstacles à franchir
Il va sans dire que l’UE dispose encore d’une décennie pour atteindre son objectif. Toutefois, les études d’Ember lui ont permis de découvrir que la bataille est loin d’être gagnée en prenant en compte les différents obstacles que l’Europe devrait surpasser si elle veut être dans les temps.
À commencer par le fait que parmi ses pays membres, l’émission de gaz à effet de serre de 7 d’entre eux est largement au-dessus de la moyenne européenne qui est de 153 grammes de CO2 par kilowattheure. Entendons par là :
- La Pologne ;
- La Tchéquie ;
- La Bulgarie ;
- L’Allemagne ;
- La Belgique ;
- La Roumanie ;
- L’Italie.
Ces nations qui, selon les auteurs de cette enquête, représenteront 80% des émissions en 2030 en ajoutant que :
Les progrès y sont lents, limités, voire pas de progrès du tout.
À cela, ces experts ont également ajouté le fait que pour que cette baisse de 55% soit atteinte, la Commission européenne devrait revoir à la hausse la part de production d’énergie issue du renouvelable pour l’élever à 64% minimum contre les 59,1% prévus. Ils ont aussi touché un mot concernant les combustibles fossiles en soulignant que :
Le recours au charbon serait divisé par deux, alors que pour atteindre l’objectif fixé par les Accords de Paris de rester sous 1,5 °C de réchauffement, il faudrait l’éradiquer complètement.
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La rédaction Meilleurtaux