La transition énergétique a fini par avoir le dessus sur les cours de Bourse des majors pétro gazières

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 1 novembre 2020 .
Temps de lecture : 3 min

Dernièrement, les analystes s’accordent à dire que le secteur de l’énergie est en pleine phase de révolution. Ce, en pointant du doigt les capitalisations boursières fortement bouleversées par la montée en force de la transition énergétique se manifestant essentiellement à travers l’effondrement des cours de Bourse des compagnies pétrolières dominant le système depuis des siècles.

Arme de pointe utilisée par de nombreux pays dans la lutte contre le réchauffement climatique, l’avancée vers la transition énergétique n’a fait que s’accentuer ces dernières années en bouleversant sur son passage de nombreux secteurs d’activités avec la filière énergie en tête de liste.

Et dans ce domaine, l’on constate que les actions boursières ne sont pas épargnées étant donné que cette tendance en plein essor a fini par avoir le dessus sur les majors pétro gazières qui ont été détrônés par les acteurs du renouvelable depuis le début de l'année. Une situation qui s’explique d’ailleurs à travers différents éléments jouant en faveur de ces derniers.

L’avantage aux acteurs du renouvelable

À travers un comparateur électricité, les analystes se sont laissés convaincre que l’effet de la transition énergétique sur les capitalisations boursières ne manquerait pas de donner l’avantage aux acteurs du renouvelable à l’instar de Siemens Gamesa, de Vestas, d’Iberdrola, d’EDPR ou encore Enel. Ces compagnies développant d’énormes quantités d'électricité solaire, éolienne et hydraulique dont les perspectives de développement sont au beau fixe. Ce, contrairement aux géants pétroliers comme Shell, Total, ExxonMobil ou NextEra qui se doivent de réduire leur dividende ou de ne pas l'augmenter.

C’est d’ailleurs l’une des raisons expliquant la frilosité montante des actionnaires pour ces derniers qui se font également pénaliser par les considérations éthiques. À Sandrine Cauvin, analyste gérante chez Otéa Capital d’ajouter :

La tendance avait commencé avant la pandémie. À la baisse des cours du pétrole s'ajoute le développement de la finance durable. De plus en plus de gros investisseurs se détournent des énergies fossiles pour répondre aux exigences de leurs clients.

Sandrine Cauvin

Soit, autant d’indicateurs permettant aux observateurs de penser que :

Cette valse des capitalisations boursières reflète un changement de paradigme dans le secteur de l'énergie qui est là pour durer.

Sandrine Cauvin

Les géants pétroliers détrônés

Voilà des décennies que les géants pétroliers dominent le secteur de l’énergie. Mais cette époque est désormais révolue si l’on tient compte du fait que depuis janvier 2020, les principaux détenteurs du titre ont été détrôné par les acteurs du renouvelable en ce qui concerne les capitalisations boursières.

Ce qui serait bien le cas pour le numéro un mondial ExxonMobil dépassé de loin par l’américain expert en énergie éolienne NextEra depuis que sa capitalisation en bourse estimée à 330 milliards de dollars en octobre 2019 a été réduite à plus de la moitié.

Et il ne s’agit pas d’un cas isolé puisque les majors pétro gazières sont aussi embarquées sur le même bateau si ce n’est que d’énumérer Total et Chevron qui ont respectivement vu leur valeur boursière s’effondrer à hauteur de 41% et de 40% en notant que la situation est encore pire pour Shell et BP affichant un niveau historiquement bas jamais enregistré en un quart de siècle.

L’occasion permettant d’ailleurs à Enel, ce groupe italien de peser plus que Total en Bourse.