Production d’électricité : l’impact de la fermeture de Fessenheim est plus important que prévu
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
20 novembre 2020 .
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Au moment de fermer la centrale nucléaire de Fessenheim, le RTE, gestionnaire du réseau électrique en France, était confiant. La fermeture étant annoncée plusieurs mois à l’avance, les acteurs ont eu le temps de se préparer pour combler les capacités perdues. Mais c’était sans compter sur la pandémie de Covid-19 et des aléas de la météo.
Quand la pandémie affecte jusqu’à la production d’électricité
Pour prendre le relais de la centrale de Fessenheim après sa mise à l’arrêt définitif, le Réseau de transport d’électricité (RTE) comptait sur les autres centrales encore actives, appuyées par des parcs éoliens et solaires, pour faire en sorte que l’offre ne vienne pas à manquer.
Mais avec le confinement décrété pour limiter la propagation du coronavirus, le fournisseur électricité EDF n’a pas pu procéder aux travaux de maintenance indispensables sur les centrales en activité. Ces opérations n’ont donc pu se faire qu’après le déconfinement. Ce qui a conduit à la mise hors service de ces centrales.
Important Résultat : à la fin de l’été dernier et pour la première fois depuis une très longue période, la France n’a pas pu produire assez d’électricité dont elle a besoin et a dû se résoudre à l’importation.
L’arrêt pour maintenance des centrales nucléaires n’y est donc pas étranger, mais il était impératif pour assurer leur bon fonctionnement cet hiver. En effet, c’est en cette période que la consommation explose, avec notamment la sur-sollicitation des systèmes de chauffage.
En tout, la France a acheté 757 GWh d’électricité chez ses voisins européens.
Les éoliennes n’ont pas donné les résultats escomptés
Dernièrement, la France a investi massivement dans les énergies renouvelables. Destinés à remplacer les énergies fossiles, les éoliennes et les panneaux solaires présentent comme principal inconvénient leur grande dépendance de la météo.
Manque de chances, au mois de septembre dernier, le vent s’est fait rare sur le territoire français et les éoliennes n’ont pu produire que 3,1 GW alors que la capacité totale des parcs nouvellement installés est de 16,7 GW.
Cet épisode remet en question la pertinence de la décision concernant la fermeture de la centrale de Fessenheim. Il apparait évident aujourd’hui que les énergies renouvelables ont leur limite et qu’ils sont tributaires de facteurs imprévisibles.
Pour assurer correctement la disponibilité de l’offre en électricité, la France doit surtout s’appuyer sur des outils de production pilotable. Et à l’heure actuelle, le nucléaire est le seul qui remplit à la fois ce critère et les exigences environnementaux.
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La rédaction Meilleurtaux