L’électricité produite par la centrale nucléaire d’Astraviets suscite l’inquiétude auprès des pays baltes
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
10 novembre 2020 .
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3 min
En Biélorussie a récemment vu le jour une centrale nucléaire qui devrait produire énormément d’électricité dès le lancement imminent de son premier réacteur en novembre 2020. De l’énergie qui devrait être essentiellement commercialisée auprès des pays baltes qui n’ont cependant pas manqué d’évoquer leurs craintes quitte à faire machine arrière.
En jouant au comparateur électricité, la Lettonie, la Lituanie et l’Estonie étaient persuadées qu’elles avaient tout à gagner en choisissant de s’approvisionner auprès la centrale nucléaire biélorusse d’Astraviets dès qu’elle sera opérationnelle. Mais, maintenant que cette station pilotée par le groupe biélorusse Belenergo est prête à entamer la production, tout indique que ce n’est pas encore le cas de ces nations baltes qui, avec le temps, ont changé de point de vue.
C’est du moins, le cas de la Lituanie évoquant des raisons de sécurité pour justifier sa décision de suspendre le lien commercial avec la Biélorussie. Un avis partagé par l’Estonie et la Lituanie qui risquent également de suivre la cadence.
Le vendeur est fin prêt, mais…
En charge de la gestion de la centrale électrique d’Astraviets, le groupe Belenergo assisté par l’agence russe pour l’énergie atomique Rosatom est bien placé pour dire que ce parc nucléaire est fin prêt pour la production d’électricité.
ImportantDu moins, en ce qui concerne son premier réacteur qui devrait produire sa première source d’énergie à la date du 7 novembre pour une commercialisation prévue sur la période de janvier à mars de 2021, si l’entrée en service du deuxième réacteur est prévue pour 2022.
Loin de se contenter d’annoncer ces calendriers, ces opérateurs ont également fait savoir que ces aboutissements ont été effectués dans les règles de l’art étant donné que la centrale a passé avec succès tous les tests imposés par l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique).
… Ce n’est plus le cas des acheteurs
Maintenant que la centrale nucléaire d’Astraviets est prête pour se lancer dans la première phase de commercialisation, tout indique que ce n’est plus le cas des acheteurs. À commencer par la Lituanie qui, en donnant suite à une décision gouvernementale prise à fin août, s’est retirée de la liste des potentiels acquéreurs. Ce, en évoquant deux motifs majeurs justifiant ce choix :
- La sécurité nucléaire mondiale ;
- Sa situation politique interne en pleine période de tumulte depuis des mois avec des manifestations qui font rage.
Un point de vue partagé par la Lituanie et l’Estonie qui, depuis le lancement de ce projet, n’ont pas arrêté d’évoquer leurs craintes en faisant valoir que cette infrastructure représente une menace étant donné qu’elle est trop près de leur territoire. Dans ce sens, la Lituanie est d’ailleurs la plus inquiétée puisque Vilnius, sa capitale n’est qu’à 50 km d’Astraviets. Une raison de plus pour inciter les analystes à penser que cette nation pourrait également enclencher la vitesse marche arrière d’autant que ces trois pays baltes se sont mis d’accord sur un point crucial en adressant une missive au ministère biélorusse des Affaires étrangères soulignant que :
Le projet a été mené trop précipitamment.
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La rédaction Meilleurtaux