La France servira de pivot dans les projets d’interconnexion électrique sur le réseau européen
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
25 septembre 2020 .
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3 min
Après maints débats, votes et ajournements, la date effective du Brexit est finalement fixée. Une séparation que bon nombre de pays européens ont entrepris d’anticiper depuis son annonce plusieurs mois plus tôt. Des projets pour le moins ambitieux sont alors mis sur pieds, tels que des installations d’envergure reliant électriquement différentes nations membres.
2020 est une année de réformes pour les pays membres de l’Union Européenne. Tout d’abord, le Royaume-Uni va enfin en sortir définitivement le 31 janvier prochain, comme l’a approuvé les « Vingt-Sept ». Une décision qui tout le monde s’est attendue depuis une belle lurette, mais qui a nécessité plus de préparations que prévues.
Dans cette vision, L’Irlande a fait de sa connexion électrique directe au réseau européen une priorité, si celle-ci passer par le Royaume-Uni auparavant. Un projet fort coûteux étant donné l’éloignement des lieux, mais qui est financé par l’UE à hauteur d’un demi-milliard d’euros. C’est bien aussi le cas d’un autre projet reliant la France avec l’Espagne.
Il faut dire que l’Hexagone va jouer le rôle du pivot central d’une importante interconnexion avec ses pays voisins, en matière d’électricité. Cela même qui fera, très prochainement, l’objet d’une grande optimisation.
Des interconnexions pour un approvisionnement plus sécurisé
Durant les périodes de grand froid, la consommation d’énergie des ménages tend à grimper en raison d’un fort déploiement d’appareils de chauffage. La situation des Français n’est pas différente si bien que le pays se retrouve parfois – une douzaine de jours par an, plus précisément – dans une situation où l’offre n’arrive pas à combler la demande.
Aussi, les interconnexions revêtent-elles toute leur importance à l’heure où bon nombre de centrales thermiques commencent à s’effacer pour céder la place aux énergies renouvelables. En effet, par leur biais, les pays peuvent se sentir plus sécurisés en termes d’approvisionnement d’électricité. Parmi ces projets figurent :
- L'IFA2 reliant la France avec le Royaume-Uni qui sera mise en service à la fin de l’année ;
- Le câble électrique reliant le pays avec l’Italie (de la Savoie au Piémont) ;
- Les autres échanges avec l’Allemagne, la Belgique et la Suisse.
Des exploits qui vont permettre à la France de disposer dans son stock de plusieurs milliers de mégawatts supplémentaires.
Des projets d’envergure financés par l’UE
Outre le projet du golfe de Gascogne qui va connecter la région bordelaise avec celle de Bilbao en Espagne, le Celtic Interconnector qui permettra à l’Irlande d’être relié directement au réseau européen dès 2026 ou 2027, par le biais de la France, est des plus ambitieux. C’est du moins ce dont se targue le président du directoire du Réseau de transport d'électricité (RTE), François Brottes.
Ne serait-ce que de considérer la distance de 575 kilomètres à laquelle un câble sous-marin va parcourir et qui devrait s’étendre des environs de Cork à la façade occidentale du Finistère, près de Landerneau. Sans oublier le budget qui s’élèverait à hauteur de 930 millions d’euros, une somme que l'Île d'Émeraude prendra en charge à 65% et dont le reste sera endossé par la nation française. Mais surtout la capacité de 700 mégawatts dont bénéficieront les Irlandais, à l’issue des travaux.
Mardi 3 décembre dernier, la Commission européenne a donné son feu vert à l’Eirgrid et au RTE, les gestionnaires de réseaux de transport des deux pays, avec à la clé, 530 millions d’euros de subvention.
Mais ce n’est pas le seul projet que Bruxelles veut financer. Celui associant l’Hexagone et l’Espagne devrait également faire l’objet d’une mobilisation de 578 millions d’euros, comme l’avait promis la Commission en janvier 2018. Quoiqu’il faille admettre que les réalisations sont loin d’être faciles. D’après François Brottes :
« Le tracé devait passer sous la mer, mais nous avons constaté des avalanches sous-marines dans cette région. Nous travaillons d'arrache-pied à une alternative. »
François Brottes.
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La rédaction Meilleurtaux