Réforme du marché de l’électricité : la France persiste à défendre le nucléaire
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
3 juillet 2023 .
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- Publié le par Meilleurtaux Energie
Dans le cadre de la réforme du marché de l’électricité, les ministres de l’Énergie des 27 pays membres de l’UE se sont réunis le 19 juin dernier au Luxembourg.
À l’issue de cette réunion, aucun compromis n’a été trouvé concernant le financement des actifs nucléaires existants. Les divergences d’opinions ont opposé la France et 10 États membres à l’Allemagne et 9 autres pays membres.
Les deux camps n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur la part de production des actifs existants couverte par un contrat pour différence (CfD).
La France insiste sur l’importance d’un CfD sur les actifs existants
ImportantPour la France et les autres États membres qui la soutiennent, l’instauration d’un contrat pour différence sur les actifs existants est de rigueur, car ceci permettrait d’amortir les investissements destinés à la pérennisation du parc nucléaire.
D’ailleurs, selon la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher,L’énergie nucléaire représente un quart de la production électrique en Europe ». Elle insiste ainsi sur l’importance de mettre en place un mécanisme permettant de prolonger la durée de vie du parc nucléaire.
Agnès Pannier-Runacher
Autrement, il serait difficile d’atteindre les objectifs climatiques et d’assurer la sécurité énergétique des pays européens.
Mais cette idée se heurte à l’opposition des autres pays membres, comme l’Autriche, l’Allemagne, le Luxembourg, la Belgique et l’Espagne. Pour ces derniers, la mise en place de CfD sur les actifs existants, notamment le nucléaire, engendrerait une forte distorsion dans le marché de l’énergie au sein de l’Union européenne.
Et pour soutenir leur point de vue, ils ont souligné que les capacités nucléaires de la France lui offriraient un certain avantage si le CfD sur les actifs existants était appliqué .
Pas question de renoncer aux avantages compétitifs relatifs à l’énergie nucléaire
Après la signature d’un accord sur une directive concernant les énergies renouvelables, la ministre de la Transition énergétique française s’est montrée confiante sur la reconnaissance de la contribution du nucléaire à la décarbonation.
D’ailleurs, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a déjà souligné, une semaine avant la tenue de la réunion au Luxembourg, que :
Il était hors de question pour la France de renoncer aux avantages compétitifs relatifs à l’énergie nucléaire .
Bruno Le Maire
- La France insiste sur l’importance de mettre en place un CfD pour les actifs existants afin de faciliter la pérennisation de son parc nucléaire dans le cadre de la réforme du marché de l’électricité.
- Le pays ne compte pas renoncer aux avantages compétitifs relatifs à l’énergie nucléaire malgré les pressions de certains pays membres de l’UE.
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