Réduction alarmante du financement des chantiers de rénovation énergétique malgré les primes énergie
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
16 juin 2023 .
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3 min
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- Publié le par Meilleurtaux Energie
Le site Primes Energie, un spécialiste du financement de la rénovation énergétique, rapporte une baisse de -66 % des travaux de rénovation énergétique entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2023, avec seulement 27 269 chantiers accompagnés en 2023 contre 80 057 en 2021. Privilégiées par le gouvernement, les rénovations globales ne représentent que 2,6 % des chantiers malgré la capture de 39 % des primes.
Les aides favorisent désormais les ménages aisés
Selon le site Primes Energie, les ménages modestes sont de moins en moins nombreux à se lancer dans des travaux de rénovation énergétique. Les chiffres le confirment : seulement 35 % des montants des aides ont ainsi été attribués aux ménages à faibles revenus au T1 2023, contre 63 % au T1 2021.
ImportantLes rénovations globales coûteuses excluent financièrement les ménages précaires dans le contexte économique actuel.
Heureusement, il reste pour ces derniers le prêt vert. Celui-ci permet de financer des projets de réduction de l’impact environnemental, tels que la rénovation énergétique, l’achat d’un véhicule électrique ou encore l’installation de panneaux solaires.
Des disparités majeures dans les montants des primes énergétiques
Malgré une hausse de la prime énergétique moyenne au premier trimestre 2023, qui s’élève à 1 697 €, les travaux d’isolation de toiture, d’isolation des murs et l’installation de chaudières à haute performance ont connu une baisse significative des primes accordées. En revanche, les rénovations globales ont bénéficié d’une augmentation de +117 % de la prime attribuée.
Accélérer les rénovations globales et interdire progressivement la location des logements énergivores semblent être des choix politiques judicieux. Cependant, la réalité montre une diminution alarmante du nombre de chantiers financés par les primes énergie.
ImportantCette situation affecte particulièrement les ménages à faibles revenus, qui ont le plus besoin d’aide. Les monogestes peuvent pourtant être source d’économies d’énergie, bien qu’ils soient moins efficaces qu’une rénovation globale.
Il est donc nécessaire de donner aux ménages modestes la possibilité de réaliser des projets de rénovation à long terme, en enchaînant plusieurs monogestes avec des aides bonifiées. La transition énergétique ne doit pas être source d’injustice sociale.
Il est primordial de veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte et de structurer l’ensemble de la filière en accord avec les enjeux actuels. De plus, la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur du bâtiment rend peu probable la massification des rénovations globales.
- Le financement des chantiers de rénovation énergétique a chuté de -66 % malgré les primes énergie.
- Les rénovations globales, privilégiées par le gouvernement, n’ont représenté que 2,6 % des chantiers, mais ont capté 39 % des primes.
- Les ménages aisés bénéficient désormais davantage d’aides, tandis que les primes pour certains travaux spécifiques diminuent.
- La transition énergétique doit éviter les inégalités sociales en permettant aux ménages modestes de réaliser des projets de rénovation à long terme.
- La pénurie de main-d’œuvre rend difficile la généralisation des rénovations globales.
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La rédaction Meilleurtaux