Le FMI plaide en faveur de la taxe carbone pour financer la transition énergétique
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
15 juin 2023 .
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- Publié le par Meilleurtaux Energie
La question de savoir s’il faut subventionner les énergies vertes ou taxer davantage les entreprises polluantes pour financer la transition énergétique est un débat complexe et sujet à différents points de vue. Mais pour Gita Gopinath, première directrice générale adjointe du FMI (Fonds monétaire international), l’instauration d’une taxe carbone demeure la principale option à la disposition des États pour financer leurs engagements environnementaux.
Non seulement cette mesure permet de générer des revenus supplémentaires pour les gouvernements, qui peuvent ensuite être réinvestis dans des initiatives écologiques, mais en plus elle encourage les entreprises à prendre davantage conscience de leur impact sur l’environnement.
Taxe carbone : un levier plus efficace que les subventions
La question du financement de la transition verte est plus que jamais au cœur du débat à l’heure où un comparatif d’énergie rappelle que les combustibles fossiles dominent encore face aux énergies renouvelables.
Pour la première directrice générale adjointe du FMI, « la taxe carbone reste la meilleure alternative pour financer les projets écologiques ». Elle a notamment souligné « le rôle essentiel de cet outil fiscal pour inciter les entreprises à s’orienter vers des investissements plus respectueux de l’environnement ».
De plus, cette taxation constitue une ressource financière appréciable qui pourra être utilisée pour aider les populations vulnérables à faire face au réchauffement climatique.
Néanmoins, le système du pollueur-payeur se heurte à la réticence des investisseurs. Ces derniers craignent que les mesures imposées par ce mécanisme, telles que les taxes environnementales, les permis d’émission ou encore les réglementations plus strictes, entraînent des coûts supplémentaires qui viennent réduire leurs marges financières.
Dans l’Hexagone, France Stratégie a estimé le coût des investissements nécessaires à la décarbonation à 66 milliards d’euros.
Le FMI appelle à une utilisation prudente des subventions vertes
Le recours aux subventions pour financer la transition verte est nécessaire dans certains cas, mais celles-ci ne devraient pas constituer la principale source de financement des projets écologiques », met en garde le FMI.
ImportantEn effet, selon Gita Gopinath, la course aux subventions entre les pays les plus puissants pour attirer les investisseurs risque d’entraîner une surenchère. Ce qui va au final augmenter sensiblement le coût de la décarbonation et accentuer leur déficit budgétaire.
Pour la France, le déficit public atteint déjà 4,7 % du PIB.
Par ailleurs, les subventions risquent d’exclure certains pays qui n’ont pas les moyens d’accorder ces ressources financières aux entreprises. De ce fait, les efforts visant à réduire la pollution pourraient être vains, puisque certains États continueront à produire des gaz à effet de serre. Or, le réchauffement climatique ne connaît pas de frontières et affectera tous les pays sans distinction. Par conséquent, la question de la taxe carbone doit être priorisée.
- Pour la première directrice générale adjointe du FMI, la taxe carbone demeure le meilleur moyen de financer la transition énergétique.
- La décarbonation en France nécessite un investissement de 66 milliards d’euros.
- Le recours aux subventions doit être limité afin de réduire la fracture entre les pays et d’éviter que le trop-plein d’aides n’annule les efforts déjà déployés en faveur de la transition énergétique.
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La rédaction Meilleurtaux