L’État reprend le contrôle à 100 % d’EDF
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
26 juin 2023 .
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- Publié le par Meilleurtaux Energie
La compagnie EDF est désormais renationalisée. Après le rachat des parts détenues par les petits actionnaires, le fournisseur d’énergie annonce de nouveaux projets afin d’atteindre l’indépendance énergétique. Cela passe notamment par la création de six nouveaux réacteurs nucléaires d’ici 2035.
Une renationalisation pour mener les gros chantiers sans contrainte
Une simulation EDF au fil des mois a démontré la grande volatilité du prix de l’électricité en France. En septembre 2022, le tarif en gros du mégawattheure s'est élevé à plus de 700 euros.
ImportantBien que la courbe se soit depuis infléchie, cela met en évidence la forte exposition de la France aux fluctuations du prix de l’énergie.
C’est dans le but d’atteindre une plus grande indépendance énergétique que l’État a lancé une offre publique d’achat (OPA) pour acquérir la totalité des parts de l’entreprise. Il a fallu un an à l’État pour s’approprier les 100 % d’EDF.
Le dernier obstacle a été dressé par les petits porteurs qui souhaitaient négocier le prix de l’action à la hausse. Ils exigeaient en effet 15 euros par action, au lieu des 12 euros proposés.
À sa première cotation lors de son introduction en bourse, l’action de l’énergéticien valait plus de 30 euros. La renationalisation d’EDF a coûté 9,7 milliards d’euros à l’État français.
Une stratégie de développement entravée par une dette considérable
Le ministre des Finances Bruno le Maire a annoncé les ambitions d’EDF pour les prochaines années, à savoir :
- la reconstitution du parc nucléaire français ;
- l’investissement dans les énergies renouvelables.
Selon les estimations, la construction de six réacteurs à l’horizon 2025 représente un coût astronomique de 50 milliards d’euros. Ce projet titanesque se heurte toutefois à un obstacle majeur : l’entreprise doit faire face à une dette de plus de 64 milliards d’euros (chiffre de février 2022).
ImportantLa dette colossale d’EDF est en partie due à la revente à perte du mégawattheure à ses concurrents. En raison de l’Accès régulé à l’électricité nucléaire historique, le fournisseur d’énergie était contraint de revendre sa production à un prix indexé, ce qui a entraîné une perte de 8,34 milliards d’euros.
Luc Rémont, actuel directeur général, réclame d’ailleurs l’abandon de ce dispositif afin de limiter les pertes enregistrées. Mis en place en 2022 pour contenir le prix de l’électricité, cette régulation prendra fin d’ici 2025.
- L’État a acquis 100 % du capital d’EDF, confirmant ainsi la renationalisation du fournisseur d’énergie historique.
- Les petits porteurs ont retardé la concrétisation de cette OPA.
- Une dette de 64 milliards d’euros pèse sur les ambitions d’EDF, principalement en raison de la revente à perte de l’électricité à ses concurrents.
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La rédaction Meilleurtaux