Pompes à chaleur : bilan mitigé pour le plan PAC
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
17 décembre 2024 .
Temps de lecture :
3 min
Malgré la mise en place du plan PAC destinée à sa promotion, la pompe à chaleur n’a plus le vent en poupe. En effet, le marché a diminué de moitié. Une combinaison de facteurs expliquent ce désintérêt pour ces installations aux multiples vertus écologiques.
Une concurrence frontale du chauffage au gaz
Après plusieurs années de hausse fulgurante liées à la crise russo-ukrainienne, le prix du gaz retrouve des niveaux accessibles malgré l’augmentation récente de la taxe intérieure de consommation du gaz naturel ou TICGN. Les particuliers préfèrent recourir au chauffage au gaz, dont le prix moyen s’élève à 4 000 euros, plutôt que de mettre en place une pompe à chaleur. Il faut en effet compter 12 000 euros à 18 000 euros pour disposer de cette installation pourtant éco-friendly.
La morosité de l’immobilier neuf plombe le marché
Le recul des constructions neuves de l’ordre de 10 % affecte considérablement le marché des pompes à chaleur. Tandis que les propriétaires et les bailleurs des logements anciens hésitent encore à remplacer leur chauffage à l’énergie fossile, les biens neufs ne sont plus assez nombreux pour dynamiser la vente des PAC.
La complexité administrative pour obtenir les aides gouvernementales refroidit les ménages
La complexité des démarches pour obtenir des aides décourage les Français à se tourner vers une telle solution. Le certificat d’économie d’énergie a ainsi vu s’ajouter 280 textes réglementaires, le rendant encore plus inaccessible.
Concernant MaPrimeRénov, l’exigence d’une rénovation globale pour bénéficier d’un coup de pouce décourage les foyers. Malgré les dernières simplifications, le changement fréquent des conditions plombe les demandes d’aides.
L’objectif du million de PAC inatteignable
Au moment de lancer le plan PAC au mois d’avril de cette année, le gouvernement s’est donné comme objectif de vendre et de mettre en place un million de pompes à chaleur d’ici 2027. Pour cette année 2024, le seuil de production atteindra à peine 170 000 unités.
L’impact est rude pour les professionnels du secteur. Par exemple, le groupe Intuis, qui s’est agrandi en vue des nouvelles demandes, doit aujourd’hui annuler tous ses contrats d’intérim. Certains salariés sont également en chômage technique. En effet, selon son porte-parole Éric Baudry,
Le marché des PAC a diminué de moitié.
- Le marché des pompes à chaleur s’est réduit de moitié.
- Les causes sont multiples : les particuliers privilégient les installations au gaz, le marché immobilier neuf est en recul et les aides pour la transition énergétique sont complexes à obtenir.
- L’objectif de déploiement d’un million de PAC d’ici 2027 n’est pas atteignable.
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La rédaction Meilleurtaux