Des résultats plombés par la crise pour EDF
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
16 mars 2021 .
Temps de lecture :
2 min
La crise sanitaire a lourdement affecté la performance d’EDF au cours de l’exercice 2020. Le résultat net du fournisseur d’énergie a accusé un important recul de -87,4 % à 650 millions d’euros. Les surcoûts liés aux retards sur les chantiers nucléaires ont également plombé le bilan du groupe, ainsi qu’un litige fiscal avec l’administration.
Un bilan 2020 catastrophique
Le coronavirus n’a certes pas causé l’arrêt de la production et de la consommation d’énergie, mais elle a mis à mal les comptes de l’énergéticien tricolore. Le groupe rapporte également de nombreux retards sur ses chantiers nucléaires, dont celui d’Hinkley Point et de Dalkia.
Les mesures de confinement se sont traduites par une baisse de la consommation d’électricité et ont bouleversé le planning de maintenance des centrales nucléaires.
Important Les pertes enregistrées par le fournisseur d’énergie suite à la crise se chiffrent ainsi à 3,5 milliards d’euros, dont 1,5 milliard d’EBITDA en 2020 et des projections cumulées de 2 milliards sur 2021 et 2022. Le chiffre d’affaires de la firme s’est contracté de -3,2 % sur un an, pour s’établir à 69 milliards d’euros. Le résultat net a reculé de -87,4 %.
Mis à part le covid-19, EDF rapporte dans ses comptes plusieurs surcoûts exceptionnels. C’est le cas par exemple des travaux de soudure hors budget entrepris à l’EPR de Flamanville, dont le coût s’élève à 397 millions d’euros.
L’entreprise publique s’est également constitué une provision de 520 millions d’euros pour pallier un risque fiscal lié à un litige avec l’administration concernant le traitement fiscal du démantèlement de ses réacteurs nucléaires.
De meilleures perspectives
En dépit de toutes ces complications, le ratio d’endettement de l’énergéticien est resté stable. EDF doit néanmoins accroître ses investissements pour financer les travaux à mettre en œuvre pour rallonger la durée de vie de ses sites nucléaires. Dans les années à venir, l’entreprise devra y consacrer environ 15 milliards d’euros par an.
Selon une simulation EDF, le fournisseur historique devrait pouvoir assurer le financement de ces travaux sans l’intervention de l’État jusqu’en 2022, et ce, grâce à des cessions d’actifs et des coupes dans les dépenses. L’énergéticien s’en remet en revanche aux pouvoirs publics pour ajuster les règles du jeu et les tarifs de l’électricité nucléaire.
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La rédaction Meilleurtaux