La sobriété énergétique, un choix forcé pour les Français
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
24 janvier 2024 .
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- Publié le par Meilleurtaux Energie
Une progression des efforts en faveur de la sobriété énergétique, qu’elle soit contrainte ou volontaire, est observée en France. Une enquête menée par Wavestone et relayée par Le Figaro révèle que 57 % des foyers prévoient de diminuer leur consommation d’électricité en 2024.
Une démarche de sobriété énergétique dictée par les impératifs financiers
Une hausse de 10 % des prix de l’électricité est attendue pour le 1er février prochain, alors que les ménages subissent les effets de l’inflation élevée depuis plus d’un an. Pour la plupart des Français, dépenser moins en énergie est indispensable pour préserver l’équilibre du budget.
Important Si les analystes attribuent donc la sobriété des particuliers en premier lieu à l’aspect financier, ils reconnaissent une prise de conscience accrue des enjeux environnementaux.
Ils relèvent ainsi certains changements des habitudes, comme un recours moins fréquent au chauffage, et le réglage à des températures plus basses. Débrancher les appareils, automatiser l’activation et la désactivation des lumières, etc. font partie des nouveaux réflexes. Des gestes qui n’affectent le confort de vie au quotidien que de manière limitée, tout en permettant des économies non négligeables.
L’adoption généralisée de comportements vertueux remonte à 2022, avec la guerre en Ukraine. En raison des craintes relatives aux approvisionnements de l’Europe en énergie, l’Exécutif avait appelé les Français à la vigilance. La sensibilisation a porté ses fruits. L’ancienne ministre de la Transition énergétique a récemment annoncé une baisse de la consommation d’énergie (électricité et gaz) de 12 % entre la période pré-pandémique et 2022.
Des coupes budgétaires au programme sur d’autres postes de dépenses
Le sondage montre une proportion plus importante de personnes décidées à utiliser moins d’énergie parmi les moins aisés. En matière d’électricité, deux tiers des foyers modestes (+9 points par rapport à la moyenne nationale) comptent réduire leur consommation. Pour le gaz et l’essence, les pourcentages s’élèvent à 57 % et 53 % respectivement.
L’énergie n’est pas l’unique poste sur lequel les Français songent à se serrer la ceinture, dans un climat incertain sur le plan économique.
D’après l’étude de Wavestone, 32 % des ménages comptent couper dans les dépenses alimentaires, tandis que 56 % et jusqu’à 64 % vont rogner sur les loisirs et l’habillement.
Ces déclarations sont révélatrices des inquiétudes des ménages pour les prochains mois, par manque de visibilité. Pourtant, le ministre de l’Économie avait affirmé en fin décembre 2023 que le pays était « sorti de la crise inflationniste ».
De plus, les organismes économiques anticipent tous une poursuite du ralentissement de l’inflation en 2024.
Pour L’Insee, par exemple, les prix à la consommation ne devraient progresser que de 2,6 % sur un à la fin du 1er semestre,
Nettement en dessous des 3,7 % communiqués en décembre dernier. Des messages qui ne suffisent apparemment pas à rassurer…
- La hausse des prix de l’énergie, l’inflation et la conscience des enjeux environnementaux poussent les Français à réduire leur consommation d’énergie.
- La sobriété énergétique, initié en raison de la guerre en Ukraine, se généralise.
- Les ménages modestes sont plus touchés par la hausse des prix de l’énergie et sont plus nombreux à diminuer le recours à l’électricité et au gaz.
- Les ménages prévoient des coupes dans d’autres postes budgétaires en 2024.
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La rédaction Meilleurtaux