Optimisation énergétique dans le secteur tertiaire : un potentiel encore sous-exploité
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
27 septembre 2023 .
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3 min
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- Publié le par Meilleurtaux Energie
Le constat est sans équivoque : le secteur des commerces et des bureaux continue de gaspiller une quantité significative d’énergie. Élaboré en collaboration avec le groupe Schneider Electric, un rapport présenté récemment par la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) met en lumière une opportunité inouïe pour les commerces et les bureaux français en matière de consommation énergétique. En effet, ces bâtiments tertiaires pourraient jouer un rôle majeur dans les économies d’énergie en déployant des systèmes de gestion de la consommation.
Pas moins de 70 % de la consommation nationale
À l’heure actuelle, seulement 6 % des bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m² sont dotés de systèmes de gestion énergétique, et même dans certains d’entre eux, le potentiel de ces systèmes reste largement sous-exploité.
À mesure que l’électrification des usages prend de l’ampleur, l’essor des énergies renouvelables, qui sont par nature intermittentes, engendre une redéfinition fondamentale de la disponibilité de l’électricité verte.
Il devient alors impératif d’avoir la capacité d’ajuster et d’adapter diverses fonctions, dont le chauffage et la ventilation.
Important L’enjeu ici est colossal, car pendant une journée hivernale typique, ces bâtiments tertiaires constituent plus des deux tiers de la demande électrique en France, d’après RTE, l’opérateur du réseau électrique haute tension.
Un décret promulgué en 2020 ambitionnait d’équiper tous les bâtiments tertiaires de systèmes d’automatisation et de pilotage de la consommation électrique d’ici janvier 2025, en priorisant les édifices de plus de 2 000 mètres carrés. Cette initiative a été étendue aux bâtiments plus modestes, d’environ 1 000 mètres carrés, qui devront mettre en place ces systèmes avant 2027.
Une économie de 6 GW
Cependant, d’après le rapport de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), l’application de ce décret reste jusqu’à présent bien en deçà des attentes, malgré le fait que le déploiement de ces solutions de gestion pourrait générer jusqu’à 6 GW d’économies en période de pic pour les bâtiments tertiaires .
Il s’agit d’une opportunité non négligeable, en particulier si l’on considère les inquiétudes récentes concernant la résilience du réseau électrique, affaibli par une capacité nucléaire réduite lors de la dernière saison hivernale.
Le rapport met en avant la nécessité de promouvoir une culture de gestion de l’énergie afin d’accélérer et de faciliter la mise en place ainsi que l’utilisation des systèmes de gestion.
De plus, il préconise un renforcement des incitations financières, en particulier à travers les Certificats d’économies d’énergie (CEE), qui imposent aux fournisseurs d’énergie le financement d’initiatives d’économie d’énergie.
Le document suggère enfin d’intégrer une « valorisation économique » de la flexibilité dans les contrats conclus avec les opérateurs .
- Un rapport de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) pointe la consommation excessive d’énergie dans les bâtiments tertiaires alors qu’elle pourrait être considérablement réduite en les équipant de systèmes de pilotage.
- Malheureusement, ces solutions ne sont pas pleinement exploitées à l’heure actuelle.
- Quelques recommandations ont été formulées dans le document afin d’améliorer la consommation d’énergie dans le secteur tertiaire.
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux