Énergie : le prix du gaz européen franchit la barre des 40 euros
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
23 août 2023 .
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3 min
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- Publié le par Meilleurtaux Energie
Un bouleversement majeur secoue le marché européen du gaz naturel alors que le prix du gaz franchit pour la première fois en deux mois le seuil symbolique des 40 euros. Survenue de façon spectaculaire le mercredi 9 août, cette augmentation marque un point de basculement important après des semaines de stabilité relative. Comment expliquer cette flambée soudaine du prix du gaz ? Quelles implications sur les marchés internationaux ?
Les nouvelles données du marché du gaz
Le marché énergétique européen est actuellement en pleine ébullition à la suite d’une montée imprévue des prix du gaz naturel.
L’élément central de cette poussée est le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme le mètre-étalon du gaz en Europe. Environ à 14 h 30, ce contrat a bondi de près de 27 %, culminant à 43,545 euros le mégawattheure (MWh), un niveau inégalé depuis près de deux mois. Cette montée fulgurante a attiré l’attention des observateurs du marché et pointe vers d’éventuelles transformations profondes dans l’équilibre énergétique mondial.
De multiples facteurs, un seul effet
ImportantPlusieurs facteurs complexes et interdépendants sont à l’origine de cette hausse substantielle des prix du gaz en Europe.
Alors que la demande pour le gaz naturel liquéfié (GNL) s’accroît en raison des réserves limitées au Japon et en Corée du Sud, l’appétit croissant du marché asiatique pour des cargaisons alternatives de GNL intensifie la concurrence en Europe.
Les analystes pointent aussi du doigt la perspective d’une grève touchant les installations de GNL en Australie. L’éventualité d’un arrêt de travail sur les plateformes North Rankin, Goodwyn et Angel, propriétés de la société australienne Woodside, ainsi que sur les installations de Chevron à Wheatstone et Gorgon, soulève des inquiétudes quant à la disponibilité à venir du GNL, intensifiant ainsi la demande.
ImportantCependant, le facteur déterminant pourrait être la réduction anticipée de l’approvisionnement norvégien en gaz.
Les analystes d’Energi Danmark considèrent cet élément comme un « signal haussier clair ». La Norvège, devenue le principal fournisseur de gaz naturel liquéfié pour l’Europe en raison du contexte géopolitique lié à l’Ukraine, prévoit des opérations de maintenance majeures sur ses installations gazières à partir du 26 août. Cette perspective de baisse de l’offre exerce une pression à la hausse soutenue sur les prix du gaz.
- Le dépassement historique des 40 euros pour le gaz européen défie les tendances récentes et soulève de nombreuses inquiétudes.
- L’intérêt asiatique pour le GNL, le spectre d’une grève en Australie et la réduction projetée de l’offre norvégienne convergent pour créer une volatilité nouvelle.
- Les répercussions à long terme restent incertaines, mais cette situation souligne l’interconnexion croissante des marchés énergétiques à l’échelle mondiale.
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