L’exécutif demande aux entreprises de réduire leur consommation d’énergie
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
6 septembre 2022 .
Temps de lecture :
3 min
Ces dernières semaines, les communicants du gouvernement soulignaient la vulnérabilité de la France face à la crise énergétique qui frappe toute l’Europe. Le président Macron et la Première ministre réitèrent leur position en début de semaine devant le Medef. Élisabeth Borne a insisté particulièrement sur la mobilisation des entreprises pour éviter les rationnements.
Des signes ne trompent pas. Ce vendredi 2 septembre, le président Emmanuel Macron réunit un Conseil de défense sur la crise énergétique, une première dans l’histoire récente de la France. L’objectif de cette rencontre est clair : évaluer la sécurité de l’approvisionnement en gaz et en électricité du pays. Cette réunion intervient au moment où Gazprom stoppe toutes ses livraisons dans l’Hexagone. Les ministres « compétents » sur le dossier discuteront des scénarios qui permettront de passer l’hiver. Sur la question du gaz, le gouvernement vise une réduction de la consommation d’au moins 10 % dans les prochaines semaines.
Des mesures d’économies volontaires avant les sanctions
Devant le Medef, Élisabeth Borne a répété ce que tout le monde entend déjà depuis plusieurs semaines : les entreprises doivent réduire leur consommation de gaz et d’énergie pour éviter les coupures de courant cet hiver. La Première ministre souhaite que les opérateurs économiques soumettent des propositions claires, afin d’atteindre l’objectif de 10 % de réduction sur un comparateur énergie.
Les entreprises devraient présenter leur plan en septembre.
ImportantSi l’État estime que les actions volontaires sont insuffisantes, des mesures contraignantes pourraient être votées.
Ces obligations ne se limiteront pas à l’extinction des enseignes lumineuses durant la nuit et à la fermeture des portes des magasins climatisés, des mesures déjà en vigueur depuis plusieurs semaines.
L’appel de la Première ministre n’est pas resté lettre morte. Geoffroy Roux de Bézieux affirme qu’une réduction de 10 % de la consommation d’énergie n’est pas impossible. Le président du Medef assure que les entreprises veulent bien contribuer à l’effort national sur la question énergétique. Néanmoins, il rappelle que toutes les sociétés ne sont pas logées à la même enseigne. Certains acteurs pourraient dépasser l’objectif fixé par le gouvernement. D’autres seraient dans l’impossibilité de suivre ce rythme, sans se mettre en danger.
ImportantLe patronat s’en remet ainsi à la vigilance de l’exécutif,
Afin que les mesures – imposées ou non – ne menacent pas l’ensemble de l’économie française.
Soutien aux collectivités et au pouvoir d’achat des Français
En plus des mesures d’économies d’énergie, l’exécutif compte aussi sur la coopération des entreprises pour préserver le pouvoir d’achat des consommateurs. Sans les mentionner explicitement, la Première ministre souhaite des gestes concrets, tels que :
- L’octroi d’une prime Macron aux salariés éligibles ;
- Une augmentation de salaire.
L’État s’engage déjà à faire des efforts supplémentaires, en reconduisant le chèque énergie pour les familles les plus précaires. Sur la question du bouclier tarifaire, Élisabeth Borne est restée vague. Certes, le dispositif phare de cette année a permis de contenir la hausse du prix de l’électricité à 4 %. Le ministre de l’Économie estime même que sans cette protection, les prix de l’énergie en France doubleraient en 2023. Toutefois, son coût sur les finances publiques et sur les comptes d’EDF devient intenable.
Ce bouclier pourrait alors ne pas être reconduit sous sa forme actuelle. Enfin, le gouvernement a confirmé la mise en place d’un fonds vert de 1,5 milliard d’euros au profit des collectivités locales. Cette enveloppe servira à financer la transition écologique au niveau local.
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La rédaction Meilleurtaux