Chèque énergie, bouclier tarifaire, remise à la pompe... faut-il prolonger ces aides pour lutter contre l'inflation des prix de l'énergie ?
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
5 septembre 2022 .
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3 min
Dans un contexte de crise énergétique, le président Emmanuel Macron a tenu vendredi matin à l’Elysée, un Conseil de défense réunissant tous les ministres concernés. Voici plusieurs solutions qui pourraient être envisagées par l’exécutif pour freiner la hausse des factures d’énergie.
En convoquant un Conseil de défense ce vendredi matin, le chef du gouvernement entend envoyer un signal fort aux Français au sujet de la crise énergétique. Autour de lui étaient attendus entre autres, la première ministre Élisabeth Borne, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, les ministres chargés de la Transition énergétique Christophe Béchu et Agnès Pannier-Runacher.
Parmi les sujets abordés lors de cette rencontre : l’avenir du bouclier tarifaire ou encore le risque de pénurie d’énergie et de coupures d'électricité et de gaz l’hiver prochain.
« L’approvisionnement en gaz et en électricité étant un intérêt vital pour le pays, le Conseil de défense et de sécurité nationale (SDSN) aura pour objectif de faire le point sur la situation ainsi que sur les scénarios envisagés pour se préparer à tous les cas de figure cet automne et cet hiver », a précisé l’Élysée dans un communiqué.
Étendre et prolonger les aides de l'Etat pour les particuliers
Pour préserver le pouvoir d’achat des Français en cette période de crise, le gouvernement a mis en place une série de mesures dès l'automne 2021. Parmi les aides à destination des particuliers, on retrouve la mise en place d'un bouclier tarifaire qui gèle les prix du gaz jusqu’à la fin de l’année et limite à 4% la hausse ceux de l’électricité en 2022. Mais aussi une remise qui atteint 30 centimes par litre de carburant en septembre.
Selon une étude réalisée par l'Insee et publiée cette semaine, si les prix de l'énergie ont bondi de 28% pour les particuliers en un an, les mesures prises par le gouvernement ont permis d'éviter une hausse de 54%. Des aides efficaces donc, mais seront-elles prolongées dans le temps ? En effet, pour le moment la remise sur le prix du carburant n’est maintenue que jusqu’à la fin de l’année 2022. Tout comme le bouclier tarifaire. Or, Bruno Le Maire a confirmé que la hausse des prix de l’énergie devrait s’accentuer dès le début de l’année 2023.
Le 27 août dernier, il a affirmé que « pour les ménages les plus modestes, il y aura le chèque énergie qui permettra d'aider ceux qui sont les plus en difficulté pour payer leurs factures d'énergie ». L'exécutif pourrait donc envisager de déployer plus largement ce dispositif qui bénéficie déjà à six millions de ménages et dont le montant peut atteindre aujourd’hui 277 euros.
La sobriété énergétique comme maître-mot
Au-delà de ces aides, le gouvernement mise sur la sobriété énergétique. Un appel à la mobilisation générale, tant chez les professionnels que chez les particuliers, a été lancé cet été par Bruno Le Maire. Quelques astuces simples à appliquer au quotidien sont susceptibles à la fois de faire baisser la facture pour les Français, mais aussi d’éviter les risques de pénurie ou de coupures d’énergie.
Pour le carburant, il s’agit par exemple de recourir à l’éco-conduite ou de privilégier le télétravail quand c’est possible. À la maison, il suffit aussi de débrancher les appareils en veille ou encore de baisser d’un ou deux degré le chauffage.
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La rédaction Meilleurtaux