Électricité verte : la CLCV réclame la fin des garanties d’origine
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
2 novembre 2022 .
Temps de lecture :
3 min
L'association CLCV (Consommation Logement Cadre de Vie) souhaite lutter contre le « greenwahsing » afin de protéger les consommateurs de pratiques jugées trompeuses concernant les offres d'électricité « verte », qui ne proviennent pas exclusivement d'énergies renouvelables.
Si les Français sont de plus en plus nombreux à trouver des solutions pour limiter leur empreinte carbone, des entreprises usent d’arguments parfois trompeurs, qui rendent difficile l’identification des produits ou services répondant réellement aux normes de qualité environnementale.
Dans un communiqué de presse publié ce vendredi 1er juillet, la CLCV réclame ainsi de nouvelles mesures et se mobilise contre le « greenwashing ». L’association invoque la nécessité de « protéger les consommateurs d’allégations pouvant les induire en erreur sur la qualité écologique réelle d’un produit ou service » et pointe du doigt les lois "anti-gaspillage pour une économie circulaire" (AGEC) et Climat et Résilience, promulguées lors du premier mandat d'Emmanuel Macron.
Une électricité “verte” simplement grâce à un certificat payant
C’est le cas par exemple pour le marché de l‘électricité. Les consommateurs se tournent vers des offres d’électricité « verte » en pensant à tort que cette électricité provient exclusivement d’énergies renouvelables, et donc sans énergie fossile ou nucléaire. Or, l’électricité fournie par les opérateurs d’offres « vertes » est en réalité la même que celle fournie par les opérateurs classiques. La différence réside dans le fait que les premiers achètent des certificats appelés « garanties d’origine » à faible coût, dans le but de compenser la part non renouvelable d’électricité consommée par leurs clients. Il est possible de bénéficier des meilleures offres d’électricité en réalisant un comparatif énergie.
Cette pratique est jugée trompeuse par la CLCV. « En achetant un produit estampillé vert, le consommateur doit avoir la garantie qu’il finance une action ayant une plus-value écologique additionnelle, c’est-à-dire qui n’existerait pas sans cet achat », estime l’association.
Revenir aux fondamentaux du droit de la consommation
D’après elle, il est « nécessaire de revenir aux fondamentaux du droit de la consommation pour fiabiliser les informations fournies aux consommateurs sur l'impact environnemental d'un produit ou service et mieux les protéger contre les pratiques commerciales trompeuses reposant sur des allégations environnementales ». De fait, elle réclame la suppression pure et simple des garanties d’origine.
Par ailleurs, afin de lutter efficacement contre le « greenwashing », la CLCV appelle les fournisseurs d’électricité verte à faire preuve de plus de transparence dans leurs communications. « Nous encourageons les entreprises à expliquer leurs démarches environnementales dans le cadre de leur communication institutionnelle (sur les pages dédiées de leur site internet par exemple) plutôt que sous forme d’allégations apposées sur un produit ou un service », suggère-t-elle.
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux