Une année 2022 décisive dans la transition énergétique mondiale
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
10 janvier 2022 .
Temps de lecture :
3 min
En 2021, l’abandon progressif des énergies fossiles, à l’origine d’une grande partie des gaz à effet de serre, a été au centre des discussions, surtout durant la COP26. Dans les faits, le monde continue d’être dépendant du pétrole et de ses dérivés. La situation pourrait changer à partir de cette nouvelle année.
L’Europe nourrit l’ambition de devenir neutre en carbone à l’horizon 2050. Les objectifs de l’Union européenne sont clairs à ce sujet. Il reste à déterminer la trajectoire idoine permettant de transformer ces plans en réalité. Sur ce point, des dissensions restent fortes entre les partisans d’une transition rapide et radicale et ceux qui s’attachent encore à leur économie tributaire des énergies fossiles. Malgré ces différends, on observe une réelle prise de conscience chez les dirigeants et les populations. Ce changement, aperçu aussi dans le reste du monde, est de bon augure pour la poursuite et l’intensification des efforts de décarbonation en 2022.
Une année de transformation pour les entreprises
Sur un comparateur énergie, le pétrole, le gaz et le charbon pèsent encore lourd dans le mix énergétique mondial. Ces trois combustibles fossiles totalisent 84,3 % de la consommation énergétique mondiale en 2020, à peine 0,5 % de moins par rapport à l’année précédente.
Durant la première année de la pandémie, la part des énergies renouvelables a progressé de 0,5 %. Le déploiement des EnR s’est accéléré en 2021, sous l’impulsion des dirigeants politiques et des entreprises de plus en plus engagées en faveur de la décarbonation de l’économie mondiale. Cette conscientisation générale devrait se poursuivre cette année, selon plusieurs analystes. L’année dernière, les voitures électriques ont représenté 7 % des ventes mondiales entre janvier et juin.
Ces véhicules « zéro émission » restent minoritaires dans le parc automobile mondiale. Toutefois, les experts constatent une rapide adoption de cette nouvelle technologie, signe d’un engagement croissant des automobilistes en faveur de l’écologie. Plusieurs observateurs estiment que cette tendance peut être renforcée avec des investissements massifs et des mesures d’incitation provenant des États, mais aussi des compagnies énergétiques. Cette année, un vent d’espoir souffle sur l’industrie énergétique, avec les investissements annoncés par Chevron et ExxonMobil – deux géants pétroliers des États-Unis – dans la transition écologique.
Une dépendance encore forte aux combustibles fossiles
Malgré le virage amorcé par ExxonMobil et Chevron, la dépendance de l’économie mondiale vis-à-vis des combustibles fossiles reste forte. Patrick Pouyanné ne dit pas le contraire.
Le patron de TotalEnergies estime que le monde a encore besoin du pétrole et du gaz naturel, en attendant une « révolution des modes de consommation ».
Selon lui, la consommation mondiale en énergies fossiles baissera quand les consommateurs auront accès plus facilement à des technologies vertes, comme les véhicules électriques. L’Agence internationale de l’énergie partage le même point de vue. Selon l’AIE, la demande mondiale en pétrole s’approchera de 100 millions de barils par jour cette année. Cependant, ce rebond inespéré ne durera pas longtemps.
Chez les dirigeants politiques comme les chefs d’entreprise, un consensus se dégage sur le déclin des combustibles fossiles. L’ONG Oil Change International croit même que l’industrie pétrolière n’a plus d’avenir. Plusieurs évènements de 2021 le prouvent, comme l’essor des mobilités électriques, l’engagement de plusieurs pays à cesser tout nouvel investissement dans le pétrole et la suspension du développement du champ pétrolier Cambo, en mer d’Écosse.
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La rédaction Meilleurtaux