L’énergie solaire brillera aux États-Unis en 2022
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
4 février 2022 .
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3 min
À l’instar des autres grandes puissances qui ont signé l’Accord de Paris, les États-Unis envisagent de réduire leur dépendance aux combustibles fossiles et atteindre la neutralité carbone le plus rapidement possible. Le déploiement de nouvelles capacités électriques renouvelables est une composante essentielle de leur stratégie. L’énergie solaire y occupe une place importante.
Le verdissement du secteur énergétique représente un axe majeur de la transition écologique des pays développés, comme les États-Unis. Cette industrie émet en effet l’essentiel du CO2 rejeté dans l’atmosphère. En 2018, la production d’électricité a été responsable de 41 % des émissions liées à la combustion d’énergie. Elle dépasse de loin les transports (terrestre, maritime et aérien) et l’industrie manufacturière.
Les efforts visant à réduire l’empreinte carbone de la production électrique sont des plus logiques et compréhensibles. Aux États-Unis, le verdissement de l’industrie électrique se traduit par un abandon progressif du charbon et un renforcement des capacités de production d’électricité renouvelable, surtout les centrales solaires.
Une réduction massive des capacités des centrales au charbon
Dans sa prévision et son comparatif énergie 2022, le Département de l’énergie américain s’attend à une montée en puissance des EnR sur le territoire national. Cette forte progression se fera au détriment des combustibles fossiles, en particulier le charbon qui est particulièrement polluant.
Selon l’agence EIA, les États-Unis perdront 12,6 GW de capacités de production dans les centrales au charbon cette année. Cela représente plus de 85 % des réductions ou d’arrêt des sites vieillissants en 2022. Les exploitants américains se débarrasseront ainsi de 6 % du parc de centrales à charbon du pays. Le site de William H. Zimmer, qui se trouve dans l’Ohio, fait partie des centrales à charbon appelées à fermer cette année.
D’autres usines, érigées dans les années 1970 et 1980, connaîtront le même sort. Elles arrivent en fin de vie et les producteurs ne comptent pas les remplacer avec de nouvelles centrales au charbon ou à gaz. En plus des vieilles usines électriques au charbon, les États-Unis vont aussi perdre d’autres centrales à gaz – pour 1,3 GW de capacité. Enfin, l’arrêt de la centrale nucléaire de Palisades, situé dans le Michigan, est confirmé pour 2022.
Le solaire en locomotive des énergies renouvelables
Toujours selon les estimations de l’EIA, les États-Unis se doteront de 46,1 GW de nouvelles capacités électriques, hors résidentiel, en 2022. Ces projections s’appuient sur les projets de centrales électriques connues de l’agence. Sur ce total, plus de la moitié provient d’installations solaires qui seront raccordées au réseau américain. Ces nouvelles centrales photovoltaïques développent une puissance cumulée de 21,5 GW. La majeure partie de ces sites se trouve au Texas, où seront déployées 6,1 GW de capacités en solaire. La Californie arrive en seconde position, avec 4 GW.
Les installations dotées de batteries de stockage de grande puissance apporteront 5,1 GW de capacités nouvelles en 2022, soit près du double des volumes ajoutés au réseau l’année dernière. Cette forte croissance est à mettre en relation avec le bond des EnR – surtout le solaire et éolienne – réputées pour leur intermittence. Les États-Unis mettront aussi en œuvre deux nouveaux réacteurs nucléaires sur le site de Vogtle. Le reste de la production électrique en sus attendu cette année provient des :
- Centrales à gaz (9 GW de puissance) ;
- Éoliennes (7,5 GW).
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La rédaction Meilleurtaux