L’AIE appelle au renforcement des investissements dans l’électricité propre
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
8 décembre 2021 .
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3 min
Le patron de l’Agence internationale de l’énergie a partagé récemment sa vision au sujet de la stratégie environnementale de l’Europe. Fatih Birol salue l’avancement de l’abandon du charbon par l’Allemagne. Face aux nombreux défis nés de la sortie des combustibles fossiles, il appelle les États à mieux soutenir l’électricité verte.
Afin d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, l’Union européenne s’est engagée à réduire drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre. Dans le secteur énergétique, cela se traduit par un désengagement progressif vis-à-vis des combustibles fossiles. Tous les pays de l’UE doivent suivre cette trajectoire.
En Allemagne, le nouveau gouvernement a décidé d’accélérer sa sortie du charbon. Cette transition rapide soulève des questions liées à l’approvisionnement en électricité du pays et de ses voisins. Selon le patron de l’AIE, le système électrique allemand devra évoluer rapidement pour garantir une transition sûre et sans risque pour les besoins en énergie du pays.
Multiplier les investissements dans les énergies propres
Lors de son intervention, Fatih Birol a salué les efforts entrepris par les pays européens en faveur des énergies renouvelables. En effet, tout comparateur énergie fiable montre une augmentation constante de la part de l’éolienne et du solaire dans le mix énergétique européen.
19,7 % de la consommation finale d’énergie en Europe ont été assurés par les EnR en 2019. Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie souligne néanmoins la nécessité d’accélérer les investissements dans ce secteur, afin de réduire la dépendance européenne vis-à-vis du gaz et du pétrole. Il appelle les États à mieux soutenir :
- La filière éolienne ;
- Le solaire ;
- Le nucléaire.
Selon lui, ces trois sources d’énergie « propre » constituent la solution aux problèmes posés par la transition énergétique du monde.
Le patron de l’AIE s’est aussi adressé aux investisseurs. Il met en avant la rentabilité des sources d’énergie propre sur le long terme. En revanche, l’avenir des combustibles fossiles est rempli d’incertitudes. Fatih Birol appelle les investisseurs à s’éloigner de ce marché, s’ils ne veulent pas perdre de l’argent.
Les défis d’une transition écologique sans nucléaire
En France, le plan de sortie du charbon et des combustibles fossiles accorde une place majeure au nucléaire, une source d’électricité historique et une ressource considérée comme propre. Selon Fatih Birol, le choix d’Emmanuel Macron en faveur du nucléaire permettra à la France de sécuriser son approvisionnement en électricité, sans sacrifier ses objectifs environnementaux. L’Allemagne ne peut pas en dire autant. Le nouveau gouvernement allemand vient en effet d’annoncer l’abandon du charbon d’ici 2030, soit huit ans plus tôt que prévu initialement.
Cette décision, bien que pleine de bonne volonté, suscite quelques inquiétudes. À la différence de la France, l’Allemagne a concocté une stratégie de décarbonation couplée à un retrait du nucléaire. Ce choix osé pourrait fragiliser l’économie du pays ainsi que sa production en énergie, selon le patron de l’AIE. Cela pourrait exacerber les tensions sur le prix de l’électricité en Europe. Fatih Birol espère malgré tout que la première économie européenne réussira sa transition et mettra fin à sa dépendance envers les combustibles fossiles.
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La rédaction Meilleurtaux