Prix du gaz : votre facture va flamber cet été
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
6 février 2024 .
Temps de lecture :
3 min
La facture de gaz des Français devrait augmenter de 5,5% à 10,4% au 1er juillet. Un coup dur pour les consommateurs, qui ont déjà dû faire face à une hausse des tarifs au 1er janvier.
Après l’électricité, le gaz. Le 4 février, Emmanuelle Wargon, la présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), a annoncé sur Franceinfo que les prix du gaz devraient augmenter de 5,5% à 10,4% dès juillet. Une mauvaise nouvelle pour les Français, qui intervient quelques jours après la hausse de presque 10% des tarifs de l’électricité.
90 euros en plus sur la facture pour les particuliers qui se chauffent au gaz
Concrètement, les consommateurs qui n’utilisent le gaz que pour l’eau chaude et/ou la cuisson devront payer 2,20 euros supplémentaires par mois (TTC), d’après la CRE. Pour ceux qui se chauffent au gaz, la facture grimpera en revanche de 7,30 euros TTC mensuellement. C'est respectivement 26,4 euros et 90 euros à débourser en plus sur un an pour les clients concernés.
Comment expliquer cette hausse des tarifs ? Elle est liée à la revalorisation d’une taxe « transport » destinée à couvrir les coûts d’utilisation du réseau. Puisque, comme le rappelle Emmanuelle Wargon, « dans le prix de la facture des particuliers qu'on paye tous, il y a le prix de la molécule de gaz elle-même, et puis le fait que ce gaz passe bien dans des tuyaux ».
Une hausse des tarifs qui finance la transition énergétique
Or, avec le temps, ces tuyaux se détériorent. Il est donc nécessaire de les entretenir, voire les remplacer s’ils sont défectueux. Et évidemment, sachant que « la consommation de gaz baisse », le prix de cette remise en état est réparti sur un plus petit nombre de personnes. « Si on répartit les dépenses d'utilisation du réseau sur moins de consommation, forcément consommateur par consommateur, ça fait un tout petit peu plus », explique la patronne du gendarme de l’énergie.
Selon cette dernière, la hausse de cette taxe n’est pas seulement destinée à couvrir le coût de l’entretien de ces tuyaux. Elle inclut également « les investissements nécessaires pour le biométhane ». Lequel permettra de « réduire progressivement la part du gaz fossile dans le gaz qu'on utilise », explique Emmanuelle Wargon.
Autrement dit, le consommateur paye davantage, mais ce qu’il dépense en plus participe à l’accélération de la transition énergétique. Pas sûr, pour autant, que cet argument suffise à faire passer la pilule de la hausse des tarifs. D’autant qu’au 1er janvier, les tarifs du gaz ont déjà augmenté, du fait du relèvement d’une autre taxe. Il s’agit de la TICGN (taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel), qui est passée de 8,45 euros à 16,37 euros par mégawattheure (MWh).
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux