La National Grid annonce de possibles coupures de courant récurrentes cet hiver

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 28 octobre 2022 .
Temps de lecture : 3 min

Le réseau électrique du Royaume-Uni bénéficie de nombreuses interconnexions avec l'Irlande, la France et les Pays-Bas. Ses centrales à gaz et au charbon continuent aussi de fonctionner mais ces infrastructures risquent de ne pas suffire pour éviter des pénuries d'électricité cet hiver. Des délestages réguliers sont à prévoir, selon le patron de National Grid.

En France, le risque d'un black-out total cet hiver est écarté, les réserves stratégiques de gaz ayant été remplies à temps. RTE et EDF anticipent aussi une augmentation de la production d'électricité d'origine nucléaire, après plusieurs mois marqués par les soucis de disponibilité du parc.

De l'autre côté de la Manche, la situation est plus compliquée. Contrairement à la France, le mix électrique du Royaume-Uni dépend en majorité des combustibles fossiles, dont le pétrole, le charbon et, surtout, le gaz. Pourtant, ces ressources se négocient actuellement à prix d'or et pourraient manquer cet hiver, surtout en cas de vague de froid.

Des coupures de courant en janvier et février

Selon la simulation consommation électricité de la National Grid, les ménages britanniques concentrent l'essentiel de leurs dépenses en chauffage et en électrons pendant l'hiver. La période de janvier février est particulièrement tendue pour le réseau, en raison des besoins élevés en chauffage. En 2023, le fournisseur d'énergie pourrait ne pas produire d'électricité pour satisfaire la demande durant ces deux mois les plus froids de l'année. La NA anticipe la mise en place de délestages tournants sur la quasi-totalité de sa zone d'autorité.

Selon ses prévisions, ces coupures de courant interviendront entre 16 h et 19 h, la consommation d'électricité outre-Manche atteignant un pic sur cette plage horaire. Ces interruptions régulières seront encore plus probables si le pays subit une vague de froid en janvier et en février. La National Grid précise que les coupures auront lieu si le fournisseur ne reçoit pas suffisamment de gaz pour alimenter les centrales britanniques.

Nouveau coup dur pour les Britanniques

Après l'annonce de la National Grid,

ImportantLes Britanniques se préparent déjà à un hiver sombre et froid, du moins en janvier et février.

Cette mauvaise nouvelle rejoint une longue liste de tracas auxquels ils font face depuis quelques mois. Entre l'inflation, la remontée des taux et la dégringolade des marchés financiers, la vie au Royaume-Uni post-Brexit est un long chemin de croix. Les récentes instabilités politiques outre-Manche en sont la preuve. Pourtant, les politiques britanniques ont tout fait pour atténuer au maximum l'impact de la crise de l'énergie sur l'activité économique et sur la consommation des ménages.

Fin septembre, le gouvernement a de nouveau autorisé l'exploitation du gaz de schiste. Un ambitieux plan d'aide énergétique a été mis en place,

ImportantSous la forme d'un plafonnement des factures payées par les ménages pendant six mois.

Malgré ces dispositifs, la situation énergétique du Royaume-Uni est précaire. Des millions de familles verront leur facture d'électricité augmenter de 80 % à partir d'octobre, alors que l'inflation sur douze mois atteint 10,1 %.