Le dilemme des illuminations de Noël en pleine crise énergétique
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
17 novembre 2022 .
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- Publié le par Meilleurtaux Energie
La situation énergétique dans l’Union européenne est relativement stabilisée à l’approche de l’hiver, grâce aux importations massives de GNL et au renforcement des interconnexions entre les États. Cependant, l’appel à la sobriété tient toujours pour les particuliers et les entreprises. Cet effort pourrait-il menacer les traditionnelles illuminations de Noël ? Plusieurs mairies se posent la question.
Quand la Russie a envahi l’Ukraine fin février, les experts ont essayé de prédire l’impact de cette guerre sur le système énergétique européen. Une majorité considère à l’époque que l’hiver 2022 dans l’UE sera froid et sombre. Finalement, les Vingt-Sept limitent les dégâts, en négociant dans l’urgence avec plusieurs autres grands fournisseurs de gaz, tels que :
- Le Qatar ;
- L’Algérie ;
- La Norvège ;
- Les États-Unis.
Cette « stabilité » énergétique reste fragile malgré tout. Afin de la préserver, les pays européens mettent sur pied des programmes nationaux visant à réduire significativement la consommation de gaz et d’électricité. Le sujet des illuminations de Noël reste flou.
Privilégier toute action favorable à la sobriété
À l’instar des entreprises et des ménages, les collectivités participent aussi à l’effort national de réduction de la consommation d’énergie. Prenant exemple sur l’État, des municipalités ont décidé d’abaisser la température de chauffage dans les bâtiments administratifs. D’autres ont accéléré le remplacement des éclairages énergivores par des systèmes à LED, moins gourmands en électricité – un réel avantage sachant le prix du kWh.
Des communes vont plus loin : à Béthune, dans le Pas-de-Calais et à Quimperlé, dans le Finistère, les élus locaux décident d’« abandonner » les illuminations de fin d’année. Les décorations de Noël y seront dépourvues d’électricité pendant un certain temps. Durant les fêtes, les guirlandes seront illuminées pendant une période limitée. Cette décision, pas facile pour les responsables, a un impact énergétique limité.
Selon l’estimation du président du Syndicat de l’éclairage,
Important Les illuminations de Noël représentent seulement 0,2 % de la facture d’énergie d’une commune sur une année.
Ce geste fort a surtout une dimension symbolique. Pour le maire de Concoret, il a été fait par solidarité avec les foyers qui connaîtront un hiver difficile à cause de la crise de l’énergie. Tout est fait pour alléger au maximum la facture énergétique durant les fêtes : les réductions concernent, entre autres :
- Le nombre de guirlandes ;
- L’intensité de l’éclairage ;
- Les périodes d’illumination.
Des choix différents selon les communes
Les mesures d’économies d’énergie durant les fêtes sont différentes selon les communes. À Strasbourg, ville référence en matière d’illuminations de Noël, la sobriété est sur toutes les lèvres. La ville a choisi de diminuer de 20 % les éclairages festifs de fin d’année , ce qui devrait générer 10 % d’économies sur la consommation électrique. Toutefois, le marché de Strasbourg éteindra ses feux à partir de 20 heures. De même, les lumières du grand sapin et de la cathédrale fonctionneront jusqu’à 1 h du matin, puis seront éteintes entre 1 h et 5 h.
D’autres villes, comme Argentan, dans l’Orne, font le choix de conserver l’ambiance festive des soirées de Noël. L’édile local explique sa position par les économies déjà réalisées grâce à la transition vers les lampes LED pour l’éclairage public.
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La rédaction Meilleurtaux