L’envolée des prix de l’énergie légitime les aides financières de l’État
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
8 juin 2022 .
Temps de lecture :
3 min
La crise de l’énergie sévit en Europe depuis 2021. La guerre en Ukraine ne fait qu’aggraver la situation : les prix à la pompe atteignent des sommets et les factures énergétiques des ménages et des entreprises flambent. Dans ces conditions, le recours aux aides fournies par l’État se révèle inévitable.
Ces dernières semaines, les cours du pétrole et du gaz fluctuent au rythme des dernières évolutions du conflit en Ukraine. Chaque éclaircie dans cette guerre – négociations russo-ukrainiennes, tentatives d’intermédiation turques ou chinoises, etc. — entraîne une stabilisation, voire une baisse des cours des combustibles fossiles. En revanche, les nouvelles sanctions et la moindre perception d’escalade font craindre le pire aux traders, et provoquent une hausse des prix en Bourse. Globalement, les pressions haussières restent dominantes, ce qui se ressent sur les factures énergétiques des ménages et des entreprises. Les dispositifs d’urgence du gouvernement enlèvent une partie du poids de cette crise sur le portefeuille des Français.
Bouclier tarifaire et revalorisation du barème kilométrique
Anticipant une forte hausse des prix du kwh de gaz et d’électricité, Jean Castex a annoncé en septembre la mise en place d’un bouclier tarifaire. Le Premier ministre a alors confirmé le gel des tarifs réglementés du gaz et le plafonnement de l’augmentation des tarifs réglementés de l’électricité. Ces deux mesures coûtent déjà plus de 12 milliards d’euros à l’État. Néanmoins, les aides ne bénéficient pas toujours à tous les Français touchés par l’envolée des prix des combustibles fossiles, en particulier les carburants automobiles. Pour aider les conducteurs, le gouvernement a décidé de revaloriser l’indemnité kilométrique. Cette augmentation de 10 % sera effective à partir du 1er avril.
Cette aide s’adresse aux Français qui choisissent le régime des frais réels dans leur déclaration de revenus, en lieu et place de l’abattement forfaitaire de 10 %. L’indemnité kilométrique pourrait générer jusqu’à 150 euros d’économie à 2,5 millions d’automobilistes qui conduisent souvent leur voiture personnelle. En plus de cette revalorisation, l’exécutif accordera une remise carburant de 15 centimes sur chaque litre acheté à partir du 1er avril. Cette aide fait partie du Plan de résilience dévoilé par le gouvernement. Elle sera maintenue jusqu’au 31 juillet prochain. TotalEnergies a déjà anticipé ce coup de pouce. Le géant français a instauré une réduction de 5 euros par 50 litres dans plus de 1000 stations rurales. Cette offre est valable jusqu’au 14 mai.
Prime inflation et chèque énergie pour les plus vulnérables
Une partie des aides élaborées par le gouvernement cible les foyers les plus vulnérables. Le chèque énergie, par exemple, s’adresse aux ménages qui consacrent plus de 10 % de leur budget mensuel aux dépenses énergétiques. En 2021, 6 millions de familles sont éligibles à ce dispositif exceptionnel. Le montant du chèque énergie varie de 48 à 277 euros, en fonction du revenu fiscal de référence déclaré par le bénéficiaire. Le gouvernement a créé un site spécial pour permettre aux ménages de vérifier s’ils peuvent prétendre à ce coup de pouce.
En dehors du chèque énergie, plus de 38 millions de Français reçoivent automatiquement une prime inflation de 100 euros. Presque tous les versements ont été effectués avant fin février. Selon le ministre des Comptes publics, seuls 1,3 million de bénéficiaires ont été « oubliés ». Ces derniers peuvent toujours réclamer leur subvention sur le portail dédié à cet effet.
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La rédaction Meilleurtaux