Val Parisis décide d’éteindre momentanément son éclairage public
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
13 juillet 2022 .
Temps de lecture :
3 min
La communauté d’agglomération Val Parisis, dans le Val-d’Oise, réagit face à la flambée du prix de l’énergie. À l’exception de Frépillon et d’Ermont, ses villes ont décidé de réduire la consommation d’électricité en éteignant l’éclairage public durant quelques heures au cours de la nuit. Cette mesure est appliquée depuis début juillet.
La réduction de la consommation d’énergie compte parmi les stratégies qui sont souvent évoquées pour faire face à la flambée des prix. De nombreux conseils ont été donnés aux particuliers et aux entreprises pour éviter le gaspillage. C’est actuellement au tour de l’éclairage public de suivre la tendance.
Des extinctions momentanées sont appliquées depuis le début du mois de juillet dans treize des quinze villes du Val-d’Oise. Cette mesure est bien accueillie par les habitants des communes concernées. Yannick Boëdec, le président du Val Parisis a également rassuré ceux qui craignent que l’idée ne cause une recrudescence de l’insécurité.
Une stratégie pour économiser de l’énergie
Val Parisis s’applique sérieusement à réduire drastiquement sa consommation énergétique. Depuis environ deux ans, elle a commencé à troquer ses éclairages pour des ampoules LED. Elle se donne jusqu’à 2028 pour opérer ce changement sur 27 262 points lumineux qui sont disséminés dans toute l’agglomération.
Important Et face à la flambée du prix du kwh, elle a décidé d’adopter mesure expérimentale d’extinction momentanée des sources d’éclairage publiques.
D’après les prévisions, celle-ci permettra de réduire de 26 % le taux de consommation électrique.
Treize des quinze communes composant l’agglomération ont accepté de s’y soumettre. Pour l’instant, sa durée d’application n’est pas encore connue. Concrètement, toutes les sources d’éclairage publiques des villes concernées doivent être éteintes durant quelques heures, soit de 1 h 15 à 4 h 45 du matin. Il s’agit notamment des :
- Signalisations tricolores ;
- Armoires de signalisation lumineuse tricolore ;
- Armoires d’éclairage public.
À l’instar des autres communautés, l’agglomération du Val Parisis n’a pas eu la chance de bénéficier du bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement, le dispositif ne visant que les particuliers. En conséquence, elle a été sévèrement touchée par la flambée des prix de l’électricité. En effet,
Important L’année dernière, elle a dû s’acquitter de la coquette somme de 1,98 million d’euros pour sa consommation annuelle, ce qui explique l’urgence de la nouvelle mesure. L’extinction quotidienne d’une durée de 3 h 30 peut lui permettre de réduire du quart le montant de sa facture.
Aucune incidence sur la sécurité
L’extinction des lampadaires engendre des craintes chez certains habitants de la communauté. Yannick Boëdec, son président, affirme que cette mesure n’aura aucune incidence sur la sécurité. En effet, elle n’empêchera pas la bonne marche du réseau de vidéosurveillance déjà en place. De plus, la police et les secours sont toujours opérationnels et restent prêts à réagir à la moindre alerte liée à des actes de délinquance ou à des accidents.
Par ailleurs, la mesure a un impact environnemental non négligeable.
Elle permet de réduire le taux de la pollution lumineuse, un phénomène qui engendre des effets indésirables non seulement sur la biodiversité nocturne, mais aussi sur les hommes.
La pollution lumineuse fait référence à ces halos lumineux qui entourent les collectivités fortement exposées à des éclairages nocturnes. Cette surexposition a connu un bond considérable au cours des vingt dernières années. En effet, elle a augmenté de 94 %.
Il convient de savoir que Val Parisis n’est pourtant pas la seule agglomération à pratiquer l’extinction de l’éclairage public. Pour sa part, Montpellier a entamé une deuxième phase depuis avril. Pour rappel, la première phase de six mois a été un succès.
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La rédaction Meilleurtaux