Les prix élevés de l’énergie mettent les stations de ski dans le brouillard
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
2 décembre 2022 .
Temps de lecture :
3 min
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- Publié le par Meilleurtaux Energie
L’été dernier, les stations de ski de France ont décidé pour la majorité d’ouvrir malgré la flambée des prix du gaz et de l’électricité. La décision, saluée par les amoureux des sports d’hiver, comporte un coût. La saison de ski 2022 sera placée sous le signe de la sobriété.
- La majorité des stations de ski décident d’ouvrir cet hiver pour pouvoir continuer à fonctionner.
- Pour survivre, elles seront contraintes de réviser leurs tarifs à la hausse.
- Elles mettront aussi en place diverses mesures, comme la limitation de la fréquence des télécabines, afin d’économiser le plus d’énergie.
En raison des prix exorbitants de l’énergie, les stations de ski font face à un sérieux dilemme. Si elles ouvrent cet hiver, elles devront supporter des coûts de fonctionnement jusqu’à sept fois plus élevés qu’en temps normal. En revanche, si elles n’accueillent aucun client, elles auront toujours des charges à payer, sans avoir la possibilité de faire rentrer de l’argent pour les payer.
La plupart des stations des Alpes et des Pyrénées ont choisi d’ouvrir, non sans annoncer quelques changements dans leur fonctionnement. Pour tous les professionnels de la montagne, la priorité cet hiver est la même : ravir la clientèle sans brûler trop de cash.
Des forfaits relevés à cause de… l’inflation
Cet hiver, aller au ski coûtera plus cher que d’habitude. Presque toutes les stations pyrénéennes et alpines ont décidé de réviser leurs forfaits, évoquant la forte inflation qui touche tous les secteurs d’activité. Une rapide estimation consommation électrique des domaines skiables permet de mesurer le poids de l’énergie dans les coûts de fonctionnement des professionnels de la montagne.
Les remontées mécaniques consomment beaucoup d’énergie : elles représentent jusqu’à 90 % de la facture électrique des stations. Cette part tombe à 60 ou 70 % dans les domaines qui utilisent de la neige de culture. En temps normal, le prix de l’énergie compte pour moins de 3 % du forfait de ski. Cette année, cette charge courante pourrait peser entre 8 et 15 % du forfait, en fonction de la station.
Des efforts de sobriété dans tous les domaines
À défaut de pouvoir se passer complètement des remontées mécaniques, les domaines skiables s’efforcent d’économiser le maximum d’énergie. Dans les Alpes comme dans les Pyrénées, les stations prévoient de limiter la fréquence des télécabines, tire-fesses, ascenseur incliné et autres funiculaires en basse saison, afin de réduire la facture.
Les membres de Domaines Skiables de France ont aussi décidé de diminuer la vitesse des télésièges tout au long de la saison. Ce ralentissement sera à peine perceptible par les usagers, rassure le président de l’association, Alexandre Maulin.
Autre option : si deux remontées mécaniques passent par les mêmes pistes, l’une d’entre elles pourrait être arrêtée. Les horaires d’ouverture seront aussi aménagés dans certaines stations. De son côté, la Compagnie des Alpes prévoit de damer ses stations à l’aide d’engins qui fonctionnent avec du carburant issu de l’huile de friture. L’utilisation d’un système de canon à neige moins énergivore permettra aussi de gagner jusqu’à 15 % sur la consommation d’électricité. Des efforts similaires seront réalisés pour l’éclairage et le chauffage des hôtels, les piscines chauffées et les patinoires, entre autres.
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La rédaction Meilleurtaux