Bruno Le Maire réfute l’inéluctabilité des délestages cet hiver
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
22 décembre 2022 .
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3 min
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- Publié le par Meilleurtaux Energie
En se basant sur les prévisions de production et de consommation électrique des prochains mois, les gestionnaires du réseau craignent de devoir organiser des délestages tournants en janvier et en février. Même si ce risque est réel, RTE reconnaît que ce scénario est encore évitable. Le ministre de l’Économie partage ce point de vue.
- Les gestionnaires du réseau risquent d’organiser des délestages tournants les deux premiers mois de l’année 2023.
- Pour RTE et le ministre de l’Économie, le scénario reste évitable.
- La situation inquiète davantage la population, qui se rue actuellement vers les magasins d’électricité et de bricolage pour se procurer des équipements d’éclairage d’urgence.
Ces dernières semaines, des experts et des personnalités politiques alertent l’opinion sur les possibles coupures de courant attendues au cœur de l’hiver. Devant ces annonces alarmistes, la population s’inquiète de plus en plus. Les achats d’équipements d’éclairage d’urgence explosent chez les magasins de bricolage et d’électricité.
Lampes torche, groupes électrogènes, panneaux solaires, batteries portables se vendent comme des petits pains sur le marché. Quand on considère la précipitation du public sur ces articles, on pourrait croire que le système énergétique français se dirige tout droit vers une catastrophe majeure. Cet affolement n’est en aucun cas justifié, affirme Bruno Le Maire.
Un redémarrage très attendu de la filière nucléaire
Le système énergétique français est constamment sous pression ces derniers mois, à cause de la guerre en Ukraine, certes, mais surtout, en raison des difficultés rencontrées par sa filière nucléaire. Au cours de l’été, plus de la moitié des réacteurs étaient à l’arrêt. Certains faisaient l’objet de travaux de réparation après la découverte de corrosion sur les tuyaux de refroidissement. Les autres étaient immobilisés pour cause d’inspection et de maintenance décennale. Dans les deux cas, l’indisponibilité de l’atome crée des tensions, surtout au moment où l’estimation consommation électrique est au plus haut. Reconnaissant sa responsabilité dans cette débâcle, EDF promet d’accélérer la relance des réacteurs nucléaires mis à l’arrêt.
Début décembre, la compagnie a remis en marche quatre infrastructures, dont Cattenom 4 et Bugey 2. 10 autres réacteurs doivent être relancés avant la mi-janvier , selon les prévisions de RTE. Malgré les complications des derniers mois, le nouveau PDG d’EDF réitère sa confiance envers le nucléaire. Au cours d’une visite sur la centrale de Penly, en Seine-Maritime, Luc Rémont confirme l’objectif de mise en service du premier des six nouveaux réacteurs EPR à l’horizon 2035. Selon lui, le nucléaire redeviendra l’une des principales sources d’énergie exploitées en Europe dans un avenir proche.
Un scénario catastrophe contesté par Bruno Le Maire
Lors du même déplacement, Bruno Le Maire a aussi défendu le nucléaire français. Le ministre de l’Économie assure que la France a choisi la bonne voie, en continuant d’investir dans le renouveau de son industrie nucléaire. Il se félicite aussi de l’ accélération du redémarrage des réacteurs immobilisés. Aujourd’hui, 40 des 56 réacteurs du parc français sont de nouveau opérationnels, ce qui correspond à une puissance disponible de 39 gigawatts.
À ce rythme, les Français peuvent envisager de passer un hiver sans coupures volontaires et sans trop de difficultés sur le plan énergétique, selon les termes du ministre. Bruno Le Maire refuse de céder à la panique et continue d’affirmer que les délestages du réseau ne sont pas inéluctables.
Important D’ailleurs, les importations massives de GNL, conjuguées aux températures hivernales plus douces et aux efforts d’économie des consommateurs, laissent croire que la « catastrophe » annoncée cet hiver pourrait ne jamais avoir lieu.
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La rédaction Meilleurtaux