Après deux ans de baisse, l’empreinte carbone du secteur électrique remonte la pente et atteindra un niveau record en 2022
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
27 juillet 2021 .
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3 min

Dans un rapport récent, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a fait part d’une nouvelle quelque peu inquiétante en ce qui concerne l’empreinte carbone du secteur électrique au niveau mondial. Celle démontrant qu’après deux ans de baisse, le taux d’émission a retrouvé son dynamisme et devrait atteindre un niveau record en 2022.
Pour freiner le réchauffement climatique, le monde s’est fixé comme objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Un ambitieux dessein qui peut être atteint selon l’AIE dans un rapport récent traitant le sujet en démontrant que pour respecter ce délai, l’empreinte carbone du secteur électrique doit être réduite d’une façon considérable.
Le hic, c’est qu’en parallèle, cette note a aussi fait savoir que dans ce domaine, la tendance sera à la hausse à partir de cette année et jusqu’en 2022. Une prévision quelque peu inquiétante qui s’explique essentiellement à travers la hausse de la demande d’électricité portée par la reprise économique.
L’empreinte carbone du secteur électrique à la hausse
Dans sa note, l’Agence internationale de l’énergie a fait part d’une prévision quelque peu inquiétante en ce qui concerne l’empreinte carbone du secteur électrique. Ce, en faisant valoir que les deux années de baisse successive enregistrées en 2019 et en 2020 cèderont désormais la place à une tendance haussière qui devrait aboutir à un niveau record suite à un accroissement de 3,5% en 2021 et de 2,5% en 2022.
Ce qui devrait mettre un frein à l’atteinte de l’objectif neutralité carbone en 2050 selon cet organisme estimant que pour y parvenir, l’émission CO2 du secteur électrique doit être réduite d’une manière considérable. Dans les détails, l’AIE a souligné que les efforts doivent être concentrés sur le combustible le plus polluant de tous en faisant allusion au charbon.
L’Agence estime en effet que pour respecter ce délai, la production de cette source d’énergie doit baisser de 6% par an d’ici 2025. Or, les résultats de ses études démontrent que là encore, il faudrait s’attendre à un accroissement de 5% dès cette année et dans les 3% la saison suivante.
Portée par la hausse de la demande d’électricité
Selon l’AIE, cette recrudescence attendue auprès du secteur électrique s’explique principalement à travers la hausse de la demande d’électricité au niveau mondial face à la relance économique en pensant à une augmentation de 5% sur la période d’exercice de 2021.
Ce qui ne manquerait pas d’avoir des répercussions sur la facture edf ou autres fournisseurs selon les auteurs de ces études ajoutant que ce déséquilibre aurait également des conséquences négatives sur la lutte contre le réchauffement climatique.
Pour convaincre, ils ont d’ailleurs démontré que pour cette saison, 45% des besoins en électricité seront assurés par des énergies fossiles, du gaz et le charbon en tête de liste pour permettre à Keisuke Sadamori, un responsable auprès de l’AIE de dire que :
Il y a de quoi porter les émissions de CO2 du secteur électrique à des niveaux records en 2022.
Keisuke Sadamori
Et d’ajouter :
L’électricité d’origine renouvelable croît de façon impressionnante en de nombreux endroits du monde, mais pas assez encore pour nous placer sur la voie du zéro émission net au milieu du siècle.
Keisuke Sadamori
En effet, l’AIE s’attend à une croissance respective de 8% et de 6% en 2021 et en 2022 dans le domaine de l’énergie renouvelable. Toutefois, M. Sadamori a tenu à souligner que :
Pour passer sur une trajectoire durable, nous devons relever massivement les investissements dans les technologies propres, en particulier les renouvelables et l’efficacité énergétique.
Keisuke Sadamori
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux