Les systèmes électriques actuels répondent-ils aux enjeux climatiques ?
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
29 janvier 2021 .
Temps de lecture :
3 min
L’alerte du RTE invitant les Français à consommer moins d’énergie afin d’assurer l’équilibre avec la production a ravivé le débat autour des systèmes électriques actuels. Nucléaire, thermique, éolien ou solaire… quelle est la meilleure technologie au regard des problématiques environnementales ? Des experts ont étudié l’impact climatique de ces systèmes électriques en s’appuyant sur une vision étendue de l’année 2020.
Fiabilité de l’éolien et du solaire en cas d’urgence
L’incident du 8 janvier 2021 a laissé émerger un des inconvénients majeurs des productions éoliennes et solaires. Pour rappel, ce jour-là, le réseau électrique interconnecté européen a connu une forte baisse de tension, de cause inconnue jusqu’ici, sur sa partie est en Roumanie. Ce qui a exposé l’ensemble du réseau à un risque de black-out.
Pour éviter une telle situation, il a fallu déconnecter cette zone du reste du réseau et couper l’alimentation électrique vers certains sites industriels énergivores. Ces coupures ont affecté 16 sites industriels sur le territoire français, pour un total de 1 300 MW.
Les réserves de production, qui désignent les marges de sécurité, ont également dû être mobilisées. Ces interventions ont permis d’empêcher un black-out.
Important Cependant, il convient de remarquer que l’éolien et le solaire n’ont été d’aucune utilité dans la résolution de cet incident, faute de réserve de puissance et de régulation de fréquence. Seuls les systèmes de production électrique pilotables et mobilisables dans les plus brefs délais, principalement l’hydraulique et le gaz, ont permis d’éviter la catastrophe.
Engouement pour les énergies renouvelables
Cet évènement a ravivé les doutes envers les systèmes électriques actuels dans l’esprit de beaucoup de consommateurs. Sont-ils suffisamment performants ? Permettent-ils d’atteindre les objectifs climatiques de l’Accord de Paris ? Etc.
De multiples interrogations refont surface. D’autant plus que selon une étude basée sur les réalités de 2020, seuls trois systèmes européens satisfont à ce jour les enjeux climatiques. Il s’agit de ceux de la France, de la Norvège et de la Suède.
En dépit des grosses différences au niveau de leur mix énergétique, chacun de ces systèmes arrive à produire de l’électricité avec une faible émission de carbone. La grande majorité de la production électrique norvégienne est par exemple d’origine hydraulique.
Pour sa part, la Suède produit 80 % de son électricité avec de l’hydraulique et du nucléaire, à parts égales, et la proportion restante avec l’éolien et la biomasse.
Important En France, l’électricité provient à 70,6 % du nucléaire, à 11,2 % de l’hydraulique et à 7,9 % du thermique fossile. Le solaire, l’éolien et les bioénergies ne représentent jusqu’ici qu’une faible proportion de la production.
Les stratégies de développement des principaux fournisseurs d’électricité par rapport à ces nouvelles formes d’énergies devraient toutefois inverser cette tendance dans les années à venir.
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux