Le coût de l’électricité risque de devenir exorbitant à la fin des mesures d’urgence
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
30 août 2023 .
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3 min
La hausse du coût post-confinement de l’énergie ont nécessité des prises de décision urgente. Divers aides, dont le célèbre bouclier tarifaire, ont été annoncées en grande pompe par le gouvernement. Mais par nature, ces mesures ne sont que temporaires. La crise est loin d’être résolu, a fortiori à l’annonce de la hausse prévisionnelle de 25 %.
En 2021, le prix de l’énergie a connu une hausse chronique. Une situation qui a des répercussions désastreuses aussi bien pour les industries que les ménages. Le gouvernement a réagi en décidant d’instaurer le bouclier tarifaire. Une mesure qui permet aux consommateurs de payer les énergies à un prix inférieur à celui du marché.
Étant une mesure d’urgence, le bouclier tarifaire a une durée limitée. Les consommateurs auront à s’acquitter alors ensuite de leur facture, à un prix plus élevé, pour compenser le manque à gagner des fournisseurs. Avec le prix de l’électricité qui dépasse les prévisions, les ennuis sont loin d’être terminés.
L’évolution de la conjoncture autour de l’électricité
Le bouclier tarifaire annoncé par le gouvernement en septembre dernier permet de stabiliser le prix du kwh d’électricité. Concrètement, cela se manifeste par un gel à hauteur de 4 % du tarif réglementé de vente pour l’année à venir. Cependant, l’estimation du gouvernement sur le taux de hausse des prix (12 % d’ici février prochain) semble être trop basse. À cause de l’affluence des fournisseurs alternatifs venant s’approvisionner sur le marché de l’énergie, un accroissement de 25 % paraît plus réaliste. Le facteur majeur expliquant l’aggravation de la hausse des tarifs est l’accès régulé à l’électricité nucléaire historique ou Arenh.
Cette année a été marquée par le phénomène conjoncturel de la montée en flèche de la demande. C’est en masse que les fournisseurs alternatifs ont usé de ce droit, formulant des demandes d’approvisionnement pour l’année à venir, qui dépasse largement ce quota. Mais, cela reste encore insuffisant pour satisfaire leur clientèle. Rappelons que grâce à l’Arenh, les fournisseurs ont le droit de s’approvisionner auprès d’EDF, sous réserve d’une limitation de 100 TWh.
De graves répercussions sur les consommateurs et le gouvernement
Avec l’arrivée du froid hivernal, le prix de l’électricité a crevé le plafond. Mais, les consommateurs sont actuellement à l’abri grâce aux mesures prises par l’État. Outre le gel des prix, les personnes les plus vulnérables bénéficieront de deux formes d’aide distinctes, à savoir :
- L’indemnité inflation ;
- Le chèque énergie exceptionnelle.
Cependant, à l’échéance de cette mesure, ils risquent fortement d’être rattrapés par la réalité du prix du marché, ce qui n’est rien comparé aux charges qui incombent au gouvernement. En décidant de limiter l’augmentation du prix auprès des ménages à 4 %, il s’engage à supporter l’écart sur le prix réel des fournisseurs. Un écart d’une dizaine de milliards d’euros, ce qui est largement au-dessus des prévisions. Le gouvernement devra alors trouver une solution pour s’acquitter de son engagement.
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux