L’Italie se prépare aux impacts énergétiques du conflit géopolitique
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
11 mars 2022 .
Temps de lecture :
3 min
Le conflit armé ouvert entre les deux pays de l’ancien bloc soviétique inquiète sérieusement le gouvernement italien. L’un des belligérants, la Russie, s’avère être l’un des plus grands producteurs mondiaux de gaz et le principal fournisseur de l’Italie. Le combustible a acquis plus de valeur du fait de sa forte demande au sortir du confinement.
Le secteur de l’énergie a connu bien des remous ces derniers mois. Le phénomène de difficulté d’approvisionnement a commencé avec l’envol des prix se manifestant à la reprise des activités des acteurs économiques. Il risque de passer à un tout autre niveau, parce que l’un des plus grands fournisseurs de gaz européen est en guerre contre son voisin, l’Ukraine.
Une telle situation géopolitique engendre inévitablement des retombées. Conscient de sa dépendance au combustible russe et afin de prévenir les éventuelles répercussions sur son approvisionnement en énergie, l’Italie a d’ores et déjà préparé une mesure d’urgence, impliquant notamment la diversification des sources d’énergie.
Incidence de la géopolitique sur la fourniture en énergie
Après de longues semaines de tensions, la Russie a fini par déclarer les hostilités contre l’Ukraine. Une déclaration de guerre qui a engendré une avalanche de sanctions économiques à son encontre. Cependant, ce pays a un atout de taille dans sa manche : il fournit la plupart des pays européens en gaz, un produit dont la valeur a été accrue par la forte demande au sortir du confinement. Les Italiens s’attendent déjà à observer une influence allant crescendo de ces événements sur le prix du gaz et, par ricochet, celui de l’électricité dans tout comparateur énergie disponible sur le territoire.
Pour son approvisionnement en gaz, l’Italie s’adresse énormément aux fournisseurs extérieurs. 45 % environ de ce combustible sont en provenance de la Russie, en passant par l’Ukraine. Conscient de cette forte dépendance, le gouvernement italien a tôt fait de se concerter afin de déterminer la stratégie à adopter. Le pays, en situation de préalarme, observe attentivement l’évolution des événements et se prépare à une économie de guerre.
Un plan d’urgence énergétique en préparation
L’Italie a fermé toutes ses centrales nucléaires en 1987. Par la suite, le pays s’est engagé à fermer progressivement toutes ses centrales à charbon, une procédure qui prendra fin en 2025. En conséquence, son mix énergétique n’englobe qu’un nombre réduit au minimum de sources d’énergie.
Suivant alors une stratégie de diversification des sources d’approvisionnement, l’exécutif s’est rapproché des fournisseurs nord-africains. L’Italie prévoit également de faire une entorse envers ses engagements en faveur de la transition énergétique. Le charbon, à forte émission de gaz à effet de serre, ne satisfait actuellement que 5 % des besoins en électricité. Le gouvernement italien prévoit, le cas échéant, de remettre en activité des centrales de production électrique, alimentées par ce combustible. Une mesure qui risque de ne pouvoir supporter les besoins des consommateurs que pendant environ deux semaines.
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La rédaction Meilleurtaux