Le calendrier de l’appel d’offres sur le parc éolien d’Oléron se précise
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
5 août 2022 .
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3 min
Après le solaire, l’éolien constituera bientôt une composante essentielle du mix électrique français. L’État se donne les moyens d’avancer sur cette technologie, comme le prouve son investissement dans l’ambitieux projet de parc éolien offshore au large d’Oléron. L’appel d’offres pour ce chantier devrait s’ouvrir avant la fin de l’année.
La France possède le quatrième plus grand parc éolien d’Europe, avec 16,5 GW de capacité installée en 2019. Elle est largement devancée par l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Allemagne sur ce secteur. Mais le pays compte rattraper son retard. Les pouvoirs publics ont ainsi voté la loi relative à la transition énergétique en 2015.
Dans ce texte, la France ambitionne de satisfaire 32 % de sa consommation totale d’énergie avec les EnR. Cet objectif implique le déploiement de nombreux parcs solaires et éoliens d’ici 2030. Le parc éolien marin d’Oléron en fait partie. À l’issue d’une concertation nationale qui a duré trois mois, ce projet commence à prendre forme.
Des ambitions écologiques revues à la hausse
Entre octobre 2021 et février 2022, plus de 15 000 participants se sont concertés au sujet du parc éolien marin au large d’Oléron. Les discussions s’articulent notamment autour de l’impact environnemental du projet, du choix de son emplacement et des questions techniques liées à sa réalisation. Initialement, le champ devait accueillir un seul parc éolien d’une puissance totale de 1000 MW, soit l’équivalent de la puissance d’un réacteur nucléaire selon un comparateur énergie. Le discours du président Macron à Belfort a changé la donne.
Après cette intervention, les participants au débat public ont exigé la construction d’un second parc flottant ou posé de 1000 MW. Ces deux champs éoliens couvriront les besoins en électricité d’environ 1,6 million d’habitants, ce qui correspond à peu près au double du nombre d’habitants en Charente-Maritime. La zone d’implantation de ces deux parcs a été officialisée par le gouvernement le 29 juillet.
L’État se concentrera d’abord à la réalisation du premier parc. La mise en concurrence pour ce projet commencera avant fin 2022. Le lauréat de l’appel d’offres sera connu début 2024. Si tout se passe comme prévu, le premier parc offshore débutera sa production vers 2030.
Un chantier offshore très technique et potentiellement coûteux
ImportantLe site du parc éolien marin se trouve à plus de 35 km des côtes,
Au large de l’île d’Oléron. Cette zone se situe à la limite du plateau continental et en dehors des limites d’un site classé Natura 2000. Surtout, cet éloignement des côtes satisfait une autre exigence des écologistes : réduire l’impact visuel des éoliennes. Les responsables étatiques ne connaissent pas encore le nombre de mâts à installer sur cette zone. Tout dépend de la puissance nominale de chaque éolienne.
Si les constructeurs peuvent développer des mâts de 10 MW, une centaine de pylônes seront nécessaires. Le nombre de poteaux n’est pas la seule variable à prendre en compte. La profondeur au niveau de la zone d’implantation atteint 50 mètres.
ImportantLes constructeurs devront ainsi trouver un moyen d’y poser efficacement les fondations des mâts, tout en limitant les dégâts sur le fond marin et en optimisant les coûts de construction.
Les entreprises françaises devront innover pour espérer participer au projet et pouvoir rivaliser avec les compagnies étrangères. Ce changement doit intervenir le plus rapidement possible. Le gouvernement et la Commission de régulation de l’énergie étudieront les candidatures lors d’une procédure de préqualification prévue en septembre. Seuls les candidats retenus à l’issue de cette première sélection pourront participer à l’appel d’offres.
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux