Face à l’augmentation de la demande, les fournisseurs d’accès internet sont bien nombreux à se lancer dans une course visant à être le premier au monde à proposer un service Internet global par satellite. Ce qui peut bien être le cas d’Oneweb si l’on croit les dernières nouvelles annoncées par son PDG. À l’annonce de sa faillite au printemps de l’année dernière, tout portait à croire que la fin de la partie a sonné pour OneWeb. Mais il faut croire que l’entreprise n’a pas attendu longtemps pour déjouer les pronostics puisqu’une fois rachetée par un bon nombre d’investisseurs, cette entreprise de communication par satellite en orbite basse a vite fait de renaître de ses cendres. Mieux encore, l’enseigne ambitionne d’être le premier fournisseur internet au monde à proposer ce genre de service d’une manière globale selon Neil Masterson, son nouveau PDG annonçant le déploiement récent d’un lot de satellites permettant le lancement des premiers services commerciaux. Après la chute… Comme mentionné plus haut, OneWeb était sur le chemin de la perdition en enregistrant une perte élevée à 3 milliards de dollars à la source de sa faillite. Tout cela pour dire que l’entreprise était dans l’abysse avant de se retrouver entre les mains de nouveaux actionnaires à l’instar du groupe Bharti, de l’État britannique, de SoftBank et de l’opérateur de satellites français Eutelsat. Les investisseurs lui accordant une seconde chance en y injectant un budget conséquent de 1,9 milliard de dollars dont 550 milliards versés par le gouvernement britannique, le groupe Bharti, et Eutelsat au printemps dernier pour faire d’eux les principaux actionnaires d’OneWeb. Mais puisque cette somme était peu suffisante pour servir les ambitieux projets de l’entreprise, Bharti vient d’y ajouter 500 milliards de dollars relevant son budget à 2,4 milliards de dollars. La somme nécessaire pour assurer son ascension. … L’ascension Selon Neil Masterson, ces 2,4 milliards de dollars ne permettront pas uniquement à OneWeb de renaître de ses cendres, cette somme lui permettra également de devancer ses principaux concurrents dans la course dans lequel parmi eux serait le premier à délivrer un service internet global au niveau mondial. Ce qui est déjà fait selon ce responsable annonçant le départ récent d’une fusée Soyouz missionnée pour déployer des satellites en orbite basse ramenant le nombre de ses équipements installés à 254. À M. Masterson de préciser : La constellation est à 40% achevée. Il nous reste encore dix lancements à réaliser pour mettre en orbite les 648 satellites prévus d’ici à l’hiver 2022 et assurer une couverture mondiale, afin de délivrer Internet partout sur le globe. Neil Masterson Tout cela pour en venir au fait que le budget susmentionné permettra au groupe d’atteindre ses objectifs de déploiement et in fine, un milliard de dollars de chiffre d'affaires en 2026. En attendant, son PDG a tenu à faire savoir que les satellites déjà en orbite sont largement suffisants pour lancer les premiers services commerciaux dès l’automne. Son objectif principal étant de ramener internet auprès des régions desservies du pôle Nord, mais également au Canada, au Royaume-Uni, à l’Alaska ou encore en Europe du Nord. Ainsi, la société dispose d’une certaine longueur d’avance sur ses concurrents en précisant cependant que contrairement à ces derniers, elle a choisi de déléguer la distribution de ses services à des opérateurs tierces à l’instar de Rock Networks, d’AST Group, de British Telecom ou encore Alaska Communications.