L’Union française de l’électricité s’attend à une hausse considérable de la facture d’électricité d’ici 2026
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
30 septembre 2024 .
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2 min
Dans un contexte économique tendu marqué par des mois d’inflation, l’annonce de l’Union française d’électricité (UFE) porte un sérieux coup au moral des consommateurs. Selon une étude publiée par cette association qui regroupe plus de 500 entreprises françaises, les objectifs de sobriété auront un impact considérable sur les ménages.
Une hausse qui peut atteindre 900 euros par ménage
Au cours des derniers mois, le prix de l’électricité a été relativement stable, bien qu’à un niveau bien plus élevé qu’avant la crise énergétique causée par la guerre russo-ukrainienne. Le répit risque de ne pas durer, car une étude menée par le cabinet Colombus Consulting pour le compte de l’UFE et relayée par le quotidien Le Parisien met en avant le poids économique de la sobriété énergétique sur la facture finale.
Comme tous les pays européens, la France doit atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, et faire baisser de 55 % ses émissions de dioxyde de carbone d’ici 2030. Cette décrue de la consommation est matérialisée par les certificats d’économie d’énergie (CEE). Si elle ne peut pas améliorer son efficacité énergétique, une entreprise polluante, à la tête de laquelle figurent les fournisseurs d’énergie, doit financer des projets privés ou collectifs qui limitent leur émission de CO2.
ImportantLe surcoût actuel des CEE est en moyenne de 200 euros par ménage, mais cette charge additionnelle pourrait atteindre 900 euros d’ici 2026 avec le renforcement de la politique de sobriété.
Des CEE pointés du doigt par la Cour des comptes
L’État ne dépense pas d’argent dans le système des CEE qui vise à atteindre l’objectif de décarbonation de la France. Néanmoins, leur coût se répercute de manière insidieuse sur la facture finale du consommateur . La Cour des comptes a d’ailleurs estimé cette hausse à 4 % du montant payé par les foyers français.
Le gendarme des finances pointe du doigt l’opacité des CEE, avec notamment des performances surévaluées par les obligés , c’est-à-dire les entreprises les plus polluantes chargées de produire ces certificats. Les calculs sont uniquement théoriques et manquent de vérification. Cela favorise également les fraudes.
- Le coût de la décarbonation de l’économie française sera élevé pour les foyers français.
- Les CEE, pivots de la baisse de CO2, coûteront 900 euros supplémentaires sur la facture de chaque ménage d’ici 2026.
- La Cour des comptes a mis à l’index le manque de transparence des CEE.
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La rédaction Meilleurtaux