L’écart de prix des contrats d’électricité à terme se creuse entre la France et les pays voisins
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
25 mai 2023 .
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- Publié le par Meilleurtaux Energie
Alors que l’augmentation des tarifs des contrats d’électricité à terme s’était calmée en début 2023, le mouvement haussier est relancé. Cette évolution est due aux craintes du marché concernant la disponibilité du parc de production nucléaire d’EDF. En conséquence, les prix du mégawattheure pour le dernier trimestre 2023 et l’année 2024 se situent à 303 euros et 213 euros respectivement.
Forte remontée des prix pour le dernier trimestre 2023 et l’année 2024
Alors que les beaux jours approchent, les marchés de l’électricité sont secoués par une nouvelle progression des prix. Depuis la mi-mars, à travers le pays, les détenteurs de contrats d’électricité à terme pour le prochain hiver voient les tarifs croître. Or, ces accords sont indispensables pour les entreprises et les énergéticiens, en garantissant la couverture de leurs futurs besoins.
Dans le détail,
Important La moyenne s’établit à 303 euros le MWh pour le quatrième trimestre de cette année, et à 213 euros le MWh en 2024.
Ces chiffres sont nettement supérieurs à ceux prévus dans les autres pays d’Europe. Outre-Rhin, le mégawattheure ne coûtera pas plus de 150 euros pour les trois derniers mois de cette année pour le même type de contrat. C’est également le cas en Italie et aux Pays-Bas, avec un prix au MWh allant de 145 à 180 euros.
En début d’année pourtant, après un hiver sans encombre, l’Hexagone avait réussi à effacer le différentiel de prix avec ses pays voisins européens. Au cours de la première semaine de mars, les prix des contrats d’électricité attendus en France pour l’année 2024 s’affichaient ainsi à un seuil à 148 euros le MWh (soit un prix du kWh à 0,148 euros), proche des niveaux observés en Allemagne.
Une hausse des prix liée aux craintes d’indisponibilité de la production d’EDF
Mais depuis, les craintes reviennent concernant la disponibilité des réacteurs nucléaires d’EDF, craintes qui avaient creusé l’écart durant l’été 2022. Aujourd’hui, les inquiétudes sont alimentées par les récents mouvements de grèves dans les centrales en raison de la réforme des retraites, mais également par les fissures supplémentaires annoncées sur les sites de Penly et de Cattenom.
ImportantOutre une perte de production estimée par les syndicats à 6,5 TWh, les marchés redoutent l’impact des grèves sur les opérations de maintenance des centrales nucléaires.
À l’automne 2022, les mouvements sociaux liés aux négociations salariales avaient suscité des réactions similaires, et entrainé une hausse des prix.
De son côté, EDF s’efforce de relativiser, en dépit des inévitables retards que les grèves auront sur la relance de certains réacteurs à l’arrêt. Il déclare ainsi que
[sa] fourchette de production, prévue entre 300 et 330 TWh en 2023, n’est pas menacée.
- Les prix de l’électricité à terme pour le dernier trimestre 2023 et l’année 2024 augmentent considérablement, atteignant respectivement 303 euros et 213 euros par mégawattheure.
- Les prix de l’électricité en France sont nettement plus élevés que dans d’autres pays européens, tels que l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas.
- La hausse est liée aux craintes concernant la disponibilité du parc de production nucléaire d’EDF, notamment l’impact des grèves sur les opérations de maintenance.
- Cependant, EDF assure que sa fourchette de production prévue pour 2023 ne sera pas menacée et que la disponibilité globale du parc devrait être préservée.
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La rédaction Meilleurtaux