Le patronat et les syndicats dévoilent leurs propositions pour la sobriété énergétique
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
18 octobre 2022 .
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3 min
Afin d’éviter un blackout total et se préparer à une possible coupure totale des livraisons de gaz russe, la France entend réduire sa consommation énergétique de 10 % dans les deux prochaines années. Le gouvernement compte beaucoup sur la mobilisation des partenaires sociaux pour atteindre cet objectif.
Ces derniers mois, la Russie a utilisé l’arme énergétique à plusieurs reprises pour mettre la pression sur les pays européens qui critiquent son « opération spéciale » en Ukraine. Dès le début du printemps, Moscou a interrompu l’approvisionnement en gaz de certaines nations, dont :
- La Finlande ;
- La Bulgarie ;
- La Pologne ;
- Les Pays-Bas.
Ce chantage au gaz ne concerne pas encore la France. Cela n’empêche pas le gouvernement français de se préparer au pire et de trouver des solutions en cas de pénurie de gaz cet hiver. L’été dernier, l’État a demandé au patronat et aux syndicats de soumettre leurs propositions pour instituer la sobriété énergétique au sein des entreprises.
Des regards concordant sur certains points essentiels
Les organisations patronales et les syndicats se sont réunis le 13 septembre pour discuter de la contribution des entreprises à l’effort de sobriété demandé par le gouvernement. Les discussions des partenaires sociaux ont débouché sur plusieurs propositions, dont quelques-unes figurent dans le plan de sobriété dévoilé le 6 octobre. Les mesures évoquées dans le document peuvent être appliquées à court terme, pour faire la différence sur un comparateur énergie. Le patronat et les représentants du personnel partagent le même point de vue sur plusieurs questions,
ImportantDont la nécessité de désigner des référents de la sobriété énergétique dans chaque milieu professionnel.
Les deux parties ont aussi convenu de s’opposer à une généralisation du télétravail, cette décision devant être prise par chaque entreprise en fonction de sa situation financière, de son empreinte énergétique et de son activité. Les partenaires sociaux ont aussi proposé d’ instaurer un système de veille énergétique comparable à Ecowatt, pour permettre aux acteurs économiques de mieux surveiller et gérer leur consommation. Le renforcement des investissements dans les EnR et l’efficacité énergétique des bâtiments est aussi considéré comme une priorité, de la même manière que le développement des transports fluviaux et ferroviaires.
Des dissensions autour du chômage partiel et du temps de travail
Le compte-rendu des discussions entre patronat et syndicats révèle des désaccords sur certains points. Sur la question de l’aménagement du temps de travail, les représentants des salariés s’opposent à toute mesure susceptible d’étendre le travail en week-end ou de nuit. Quant aux organisations patronales, elles défendent l’adoption de plages horaires de travail différenciées. Autre point d’achoppement : certains syndicats réclament un accroissement de la prise en charge des frais de transport en commun. Cette idée, synonyme de coûts supplémentaires, n’enchante pas vraiment les organisations patronales.
Malgré ces frictions, les deux parties ont réussi à formuler des propositions concrètes, reprises dans le plan de sobriété du gouvernement. Parmi ces mesures consensuelles figurent notamment :
- L’extinction des enseignes lumineuses pendant la nuit ;
- Le remplacement des éclairages par des lampes LED moins énergivores ;
- La limitation de la température de chauffage à 19 °C.
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux