La Vendée augmente sa capacité de production de biométhane
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
27 juin 2022 .
Temps de lecture :
3 min
En France, la loi de Transition énergétique pour la Croissance verte vise une part de 10 % du biométhane dans la consommation totale de gaz à l’horizon 2030. La Vendée n’a pas attendu cette échéance pour remplir son contrat : le département vient d’inaugurer un nouveau site de méthanisation raccordé au réseau GRDF.
La mise en œuvre de cette nouvelle centrale constitue une réelle avancée pour ce département des Pays de la Loire. Cette installation lui permet de passer la barre symbolique des 10 % de gaz vert dans sa consommation annuelle. Surtout, elle le rapproche un peu plus de son objectif propre d’atteindre les 100 % de gaz renouvelable d’ici 2050.
Le développement rapide des capacités de production de biométhane dans ce département est peu surprenant. La Vendée possède un temps d’avance sur les autres territoires de France, en raison de son riche tissu agricole et de l’implication des politiques, entreprises et collectivités locales.
Du biométhane à foison et des nouveaux défis
Le gaz vert produit en Vendée apporte beaucoup au département et à ses habitants. En plus d’assurer une grande partie de leur consommation, selon le comparateur énergie de GRDF, ce biométhane génère également un complément de revenu pour les éleveurs. Ces derniers gèrent en effet la grande partie des installations de méthanisation de ce territoire.
ImportantLe biométhane rapporte entre 64 et 139 euros/MWh pour le producteur.
Les prix d’achat négociés avec GRDF sont garantis pendant 15 ans. Avec une telle visibilité, les Vendéens peuvent facilement évaluer la rentabilité d’une centrale de méthanisation. Une telle installation coûte 4 millions d’euros au minimum. Cette enveloppe inclut les charges liées au raccordement au réseau. Investir dans un méthaniseur semi-industriel n’est pas sans risque.
Le fermier ou l’agriculteur devra notamment résoudre le déséquilibre fluctuant entre une production de biométhane quasiment stable toute l’année et la consommation locale, qui varie en fonction des saisons et de la météo. Le risque de surproduction est réel, surtout durant l’été, lorsque les besoins en chauffage tombent au plus bas. Pour résoudre ce problème, GRDF possède deux solutions. La première consiste à acheminer le surplus de gaz vers les zones urbaines, plus éloignées et plus demandeuses en gaz. Ce système fait encore l’objet de tests. La seconde option, déjà opérationnelle, porte sur un maillage des zones de consommation situées à proximité immédiate du méthaniseur.
Sortir du gaz fossile à l’horizon 2050
Les responsables départementaux ne précisent pas si la 11e centrale de méthanisation située à Aizenay bénéficie de ce maillage des zones de consommation. On sait en revanche que cette nouvelle unité porte la production vendéenne à 250 GWh par an, ce qui représente un peu plus de 10 % des besoins annuels en gaz du département. Grâce à ce nouveau méthaniseur, la Vendée se hisse dans le Top 3 des départements qui produisent le plus de gaz vert en France.
Et le département ne compte pas s’arrêter là. À travers Vendée Energie – une SEM de développement des installations d’EnR –, les responsables départementaux entendent installer d’autres unités de méthanisation, afin d’atteindre l’indépendance au gaz fossile à l’horizon 2050.
Au-delà des retombées financières, le département compte profiter au maximum des bénéfices environnementaux de la production locale de biométhane. Selon les estimations de GRDF,
ImportantLe biogaz vendéen empêche déjà la libération de 47 000 tonnes de CO2 par an.
D’ici 2025, ce volume sera porté à 65 000 tonnes, grâce au déploiement de 9 nouvelles stations de BioGNV en Vendée.
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La rédaction Meilleurtaux